Le pétrole monte, le marché reste fixé sur l'Ukraine et la Libye
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 108,09 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 5 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 44 cents, à 100,70 dollars.
Les prix du pétrole ont augmenté des deux côtés de l'Atlantique, alors que s'accroissent les tensions géopolitiques, les insurgés pro-russes ayant annoncé vouloir maintenir le référendum d'indépendance prévu dans l'Est de l'Ukraine ce weekend, expliquaient les analystes de Tradition Energy.
Les insurgés pro-russes ukrainiens ont en effet décidé de maintenir pour le 11 mai leur référendum d'indépendance, qualifié de référendum terroriste par Kiev, ignorant un appel du président russe Vladimir Poutine à le reporter.
Le gouvernement ukrainien a de son côté répété qu'il n'avait nullement l'intention de renoncer à rétablir l'ordre dans l'Est, alors qu'il est engagé depuis le 2 mai dans une opération militaire qui s'est déjà soldée par des dizaines de morts. Le marché redoute que la situation n'entraîne l'adoption de mesures plus sévères de la part des Occidentaux à l'encontre de la Russie, susceptibles à leur tour d'entraîner des représailles énergétiques, alors que près de 30% des importations de pétrole et de gaz européennes proviennent de la Russie.
Le Brent était également soutenu par des craintes sur l'offre de pétrole en Libye, ajoutaient les analystes d'IG.
En Libye, les rebelles autonomistes qui bloquent des sites pétroliers dans l'Est libyen ont affirmé qu'ils ne reconnaissaient pas le nouveau Premier ministre, Ahmed Miitig, dont l'élection controversée est selon eux illégale.
Cette position des rebelles risque de remettre en cause un accord annoncé le 6 avril entre les rebelles et le gouvernement intérimaire d'Abdallah Al-Theni, prévoyant la levée progressive du blocage de quatre terminaux pétroliers.
Deux des quatre terminaux pétroliers de l'Est de la Libye (Zwitina et al-Hariga) ont déjà été rouverts tandis que deux autres ports (Ras Lanouf et al-Sedra) restent bloqués.
Comme les rebelles ne reconnaissent pas le nouveau Premier ministre, les deux plus importants terminaux vont rester fermer dans un futur proche, ce qui devrait continuer à sérieusement freiner l'offre libyenne de brut, jugeaient les experts de Commerzbank.