Le brut se maintient en baisse, le marché surveille l'Ukraine
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 107,72 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 41 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 71 cents, à 100,06 dollars.
"La baisse des stocks (de brut aux États-Unis) a servi d'élan pour une hausse des cours du pétrole (mercredi) mais nous observons un mouvement de vente après cette hausse", expliquaient les analystes d'IG.
Les cours du pétrole ont nettement progressé mercredi, prenant plus de 1 dollar à Londres et à New York grâce à un recul inattendu des stocks de brut aux États-Unis, jusque-là à des niveaux record.
Le département américain à l'Énergie (DoE) a en effet annoncé mercredi que les réserves de brut avaient reculé de 1,8 million de barils la semaine dernière, alors que les analystes tablaient sur une hausse.
La semaine d'avant, ces réserves avaient atteint un sommet depuis 1982, lorsque le DoE a commencé à publier des données hebdomadaires, et même depuis avril 1931, selon des données mensuelles, à 399,4 millions de barils.
Jeudi, les cours du brut reculaient également à cause d'une "baisse de la prime de risque", alors qu'une réduction des approvisionnements russes semblait moins probable, expliquait Jasper Lawler, analyste de CMC Markets.
Le président russe Vladimir Poutine a surpris en semblant adopter un ton plus conciliant que de coutume à l'égard de Kiev, proposant un scénario de "dialogue" prévoyant l'arrêt de l'opération militaire en cours dans le sud-est en échange d'un report du "référendum" - que les insurgés pro-russes ont toutefois décidé de maintenir.
Les investisseurs craignaient un dérèglement de l'approvisionnement du marché européen de l'énergie, comme environ 30% des importations de gaz et de pétrole européennes proviennent de la Russie.
Sur le front de la demande, le marché digérait une série de statistiques aux États-Unis et en Chine, les deux premiers consommateurs de brut de la planète.
Le géant asiatique, considéré comme l'un des moteurs de la croissance mondiale, a enregistré en avril une légère hausse de ses échanges avec l'étranger, en rebond par rapport au déclin du mois de mars, avec un excédent commercial atteignant 18,45 milliards de dollars.
D'autre part, les nouvelles étaient plutôt bonnes sur le marché de l'emploi américain: selon le département du Travail, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont baissé davantage que prévu pour la semaine close le 3 mai dans le pays.