Le pétrole recule à New York, fragilisé par des prises de bénéfices
Vers 13H15 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juin perdait 78 cents, à 99,99 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après avoir oscillé autour du seuil psychologique de 100 dollars.
Il ne s'agit ici que de petites prises de bénéfices après la hausse de mercredi, a souligné Car Larry, de Oil Outlooks and Opinion. Les volumes d'échanges ne sont pas très élevés, les opérateurs digérant les derniers chiffres hebdomadaires des stocks d'or noir américains.
Les cours du pétrole avaient enregistré de nettes hausses mercredi, prenant plus de 1 dollar à Londres et à New York grâce à un recul inattendu des stocks de brut aux États-Unis, jusque-là à des niveaux record.
Le département américain de l'Energie (DoE) a annoncé mercredi qu'ils avaient reculé, contre toute attente, de 1,8 million de barils la semaine dernière.
La semaine précédente, les stocks avaient atteint un sommet depuis 1982, lorsque le DoE a commencé à publier des données hebdomadaires, et même depuis avril 1931 sur la base de données mensuelles, sur fond d'une hausse continue de la production pétrolière dans le pays.Mais davantage qu'une tendance baissière, le petit recul des prix montre que le marché prend un peu de recul avant un week-end potentiellement plus agité, en Ukraine et en Russie notamment, a expliqué M. Larry.
Le scénario de désescalade en Ukraine proposé mercredi par le président russe Vladimir Poutine a été qualifié jeudi de moquerie par Kiev. M. Poutine a enjoint les insurgés pro-russes du pays à reporter un référendum prévu dimanche sur leur indépendance, mais les intéressés ont décidé d'ignorer cet appel. Kiev a par ailleurs annoncé la poursuite de son opération militaire dans l'Est.
Sur le front de la demande, le marché digérait une série de statistiques aux Etats-Unis et en Chine, les deux premiers consommateurs de brut de la planète.
Le géant asiatique, considéré comme l'un des moteurs de la croissance mondiale, a enregistré en avril une légère hausse de ses échanges avec l'étranger, en rebond par rapport au déclin du mois de mars, avec un excédent commercial atteignant 18,45 milliards de dollars.
D'autre part, les nouvelles étaient plutôt bonnes sur le marché de l'emploi américain: selon le département du Travail, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont baissé davantage que prévu pour la semaine close le 3 mai dans le pays.