Le pétrole monte après une baisse surprise des stocks américains
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 107,72 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 66 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 1,33 dollar, à 100,83 dollars.
Le département américain de l'Énergie (DoE) a annoncé mercredi que les réserves de brut avaient reculé de 1,8 million de barils la semaine dernière, contredisant les experts interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, qui tablaient sur une hausse de 1,2 million de barils.
Cette baisse des stocks est principalement attribuable à une chute des importations nettes de pétrole, expliquait Abhishek Deshpande, analyste chez Natixis.
Par conséquent, les stocks de brut aux États-Unis n'ont pas passé, pour l'instant, la barre des 400 millions de barils. La semaine d'avant, les stocks s'étaient en effet hissé jusqu'à 399,4 millions de barils, au plus haut depuis 1982, lorsque le DoE a commencé à publier des données hebdomadaires, et même depuis 1931 en prenant les données mensuelles.Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont, elles, reculé de 400.000 barils, contrairement aux attentes des experts qui misaient sur une hausse de 1,2 million de barils.
Les stocks d'essence ont de leur côté augmenté de 1,6 million de barils, soit bien plus que la progression de 100.000 barils seulement attendue par les analystes.
Surveillées de près par les courtiers, les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud), qui servent de référence au pétrole échangé à New York, le WTI, poursuivent leur recul observé au cours des précédentes semaines, affichant une diminution de 1,4 million de barils, à 24,0 millions de barils.
La baisse des réserves de Cushing, qui sont ainsi à leur plus bas niveau depuis fin 2008, soutient le WTI, indiquait M. Deshpande.
Par ailleurs, le marché restait attentif à l'évolution de la situation en Ukraine, alors que le président russe Vladimir Poutine a annoncé que la Russie avait retiré ses troupes de la frontière avec l'Ukraine.