Le pétrole avance, misant désormais sur une baisse des stocks de brut US
Vers 13H15 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juin gagnait 84 cents, à 100,34 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Il n'est question que du rapport sur les réserves pétrolières aux Etats-Unis ce matin, qui doit être publié vers 14H30 GMT par le ministère américain de l'Energie (DoE), a remarqué Bob Yawger, de Mizuho Securities.
Jusqu'à mardi soir, lorsque l'association professionnelle API a publié ses propres chiffres hebdomadaires sur les stocks de brut, le marché tablait sur une nouvelle progression de ces réserves.
Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones misent ainsi sur une hausse de 1,2 million de barils lors de la semaine terminée le 2 mai. Un tel chiffre ferait passer le total des réserves de brut américaines au-dessus des 400 millions de barils pour la première fois depuis 1982, lorsque le DoE a commencé à publier des données hebdomadaires, et même depuis avril 1931 en prenant les données mensuelles.
Cependant, l'API a indiqué mardi soir que les stocks de brut américains avaient décliné de 1,8 million de barils la semaine dernière.Ce fut une surprise pour tout le monde. Si elle était confirmée par le DoE, cela éviterait aux Etats-Unis de dépasser ce seuil fatidique des 400 millions de barils, a commenté Bob Yawger.
D'autre part, les chiffres de l'API ont fait aussi état d'un recul des stocks (du terminal pétrolier) de Cushing de 1,46 million (de barils) alors que le niveau des réserves n'y est que de 25,4 millions, à son plus bas niveau depuis octobre 2009, a-t-il poursuivi.
Les réserves entreposées à Cushing servent de référence aux prix du WTI.
Les réserves d'essence et de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) auraient quant à elles progressé de respectivement 100.000 barils et 1,2 million de barils la semaine dernière, selon les experts interrogés par Dow Jones.
D'autre part, sur le front géopolitique, la menace de nouvelles sanctions contre la Russie imposées par l'Occident pour son rôle dans la crise ukrainienne, accentue la hausse des prix, leur ajoutant une prime de risque, a relevé Matt Smith, de Schneider Electric.
De telles mesures seraient susceptibles d'entraîner des représailles énergétiques de la part de Moscou, alors que 30% des importations de gaz et de pétrole européennes proviennent de la Russie.