Le brut progresse avant les stocks américains
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 107,31 USD sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 25 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 89 cents, à 100,39 USD.
Selon Kash Kamal, analyste chez Sucden, les cours du brut étaient soutenus par le rapport de l'association professionnelle API, qui a indiqué mardi soir que les stocks de brut américains avaient décliné de 1,8 mio de barils la semaine dernière.
L'API donne toujours ses propres statistiques sur les stocks pétroliers américains un jour avant le rapport officiel du Département américain à l'Énergie (DoE), attendu mercredi à 14H30 GMT.
Les données de l'API contredisent ainsi les analystes interrogés par l'agence Dow Jones, qui tablent sur une hausse de 1,2 mio de barils des stocks de brut lors de la semaine terminée le 2 mai.
Une telle hausse ferait passer le total des réserves de brut américaines au-dessus des 400 mio de barils pour la première fois depuis 1982 (en données hebdomadaires) et 1931 (en données mensuelles).
L'abondance de brut aux États-Unis, due à la forte progression de la production américaine (8,3 mio de barils par jour en avril, au plus haut depuis mars 1988), a tendance à peser sur les cours du pétrole, surtout du WTI.
De leur côté, les réserves d'essence et de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) auraient progressé de respectivement 100'000 barils et 1,2 mio de barils la semaine dernière, selon les experts interrogés par Dow Jones.
Par ailleurs, les investisseurs continuaient de scruter l'évolution de la situation en Ukraine, qui menace de dégénérer en guerre civile.
Le marché redoute que l'escalade n'entraÎne l'adoption de mesures plus sévères de la part des Occidentaux à l'encontre de la Russie, susceptibles à leur tour d'entraÎner des représailles énergétiques, alors que 30% des importations de gaz et de pétrole européennes proviennent de la Russie.