Le pétrole finit quasiment stable à New York, avant les stocks américains
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juin a grappillé 2 cents, à 99,50 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance a lui reculé de 66 cents par rapport à la clôture de lundi, finissant à 107,06 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
Nous misons sur une nouvelle progression des réserves de brut aux Etats-Unis, a affirmé Bill Baruch, courtier chez iiTrader.com, à la veille de la parution d'un rapport hebdomadaire du ministère américain de l'Energie (DoE).
Or les réserves du premier consommateur de brut au monde ont atteint des niveaux historiques récemment, se hissant la semaine dernière à 399,4 millions de barils, du jamais vu depuis 1931 en données mensuelles.
Cette abondance exceptionnelle s'explique notamment par le boom de la production de brut aux Etats-Unis ces dernières années, dopée par l'explosion de l'exploitation du pétrole et du gaz de schiste grâce à de nouvelles techniques d'extraction.Le marché guettait également les statistiques des stocks d'essence notamment, selon Carl Larry, de Oil Outlooks and Opinion.
En effet, on se dirige vers le début de la saison des grands déplacements en voiture où l'on doit voir une accélération de l'activité des raffineries, sorties de leur période de maintenance, et une progression de la production d'essence et de diesel, a-t-il détaillé. Et le marché veut voir si cela commence à se traduire dans les chiffres, a-t-il poursuivi.
L'escalade des violences en Ukraine a cependant apporté du soutien aux cours de l'or noir.
Alors que des combats ont fait lundi plus de 30 morts dans la ville séparatiste pro-russe de Slaviansk, selon les autorités de Kiev, des efforts diplomatiques étaient en cours mardi pour éviter que l'Ukraine ne glisse dans la guerre civile.
Le marché redoute que l'escalade n'entraîne l'adoption de mesures plus sévères de la part des Occidentaux à l'encontre de la Russie, susceptibles à leur tour d'entraîner des représailles énergétiques, alors que 30% des importations de gaz et de pétrole européennes proviennent de la Russie.
D'autre part, le dollar est en nette perte de vitesse aujourd'hui face à de nombreuses devises rivales, ce qui aide les prix du pétrole à se maintenir, a souligné Bill Baruch.
En effet, une baisse du billet vert tend à attiser l'appétit des investisseurs munis d'autre devises pour les matières premières libellées en dollars.