Le brut hésite, le marché scrute l'Ukraine et attend les stocks US
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 107,37 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 35 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 60 cents, à 100,08 dollars.
Les prix du pétrole étaient soutenus "par l'augmentation du risque géopolitique avec l'escalade des violences en Ukraine", expliquaient les analystes de TFS Energy.
Alors que des combats ont fait lundi plus de 30 morts dans la ville séparatiste pro-russe de Slaviansk, selon les autorités de Kiev, des efforts diplomatiques étaient en cours mardi pour éviter que l'Ukraine ne glisse dans la guerre civile.
Le marché redoute que l'escalade n'entraÎne l'adoption de mesures plus sévères de la part des Occidentaux à l'encontre de la Russie, susceptibles à leur tour d'entraÎner des représailles énergétiques, alors que 30% des importations de gaz et de pétrole européennes proviennent de la Russie.
Mais "l'avancée du marché pétrolier semble être limitée par la perspective d'une nouvelle hausse des stocks de brut américains", qui grimperaient alors "pour la première fois au dessus des 400 millions de barils", ajoutaient les experts de TFS Energy.
Le département américain à l'Énergie (DoE) doit communiquer mercredi son rapport sur les stocks pétroliers américains, qui fera état du niveau des réserves du pays à la fin de la semaine dernière.
La semaine d'avant, les stocks américains de brut avaient atteint 399,4 millions de barils, soit leur plus haut niveau depuis 1982 en données hebdomadaires et depuis 1931 en données mensuelles.
Cette hausse des stocks est notamment due à la très forte croissance de la production de brut aux États-Unis, dopée ces dernières années par l'exploitation des ressources non conventionnelles telles que le pétrole de réservoirs compacts.