Le brut monte, soutenu par les tensions en Ukraine
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 107,95 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 23 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 21 cents, à 99,69 dollars.
"La détérioration de la situation dans l'Est de l'Ukraine suggère une reprise des prix" du pétrole, expliquaient les analystes de Commerzbank.
Les troubles séparatistes dans l'Est de l'Ukraine et les violences récentes à Odessa ont conduit l'Ukraine au bord de la guerre civile.
De nouvelles tractations diplomatiques s'ouvraient mardi dans l'espoir d'empêcher un tel scénario, après des combats qui ont fait la veille plus de 30 morts dans la ville séparatiste pro-russe de Slaviansk.
Par ailleurs, les économistes de Commerzbank jugeaient également que la difficile normalisation de la situation en Libye soutenaient les cours du pétrole, surtout du Brent.
En effet, malgré la réouverture récente de deux des quatre terminaux pétroliers dans l'est du pays, "la production de pétrole en Libye n'est que de 250'000 barils par jour parce que de nouvelles protestations ont paralysé deux petits champs pétroliers dans l'est", indiquaient-ils.
"Cela montre une fois encore à quel point le chemin vers la normalisation de la production pétrolière en Libye est difficile et caillouteux", estimaient-ils.
Le secteur pétrolier libyen est très perturbé depuis l'été, à cause de divers mouvements de protestations, notamment de la part de rebelles qui réclament l'autonomie de la région orientale de la Libye.
Trois ans après la chute du régime Kadhafi, la Libye est en proie à des violences quotidiennes et une instabilité économique et politique, illustrée ces derniers jours par l'élection chaotique du nouveau Premier ministre.