Le pétrole recule à New York et à Londres après un mauvais indicateur chinois
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juin cédait 60 cents à 99,16 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 107,18 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), reculant de 1,41 dollar par rapport à la clôture de vendredi.
Un chiffre décevant montrant une nouvelle contraction de l'activité manufacturière du moteur de moins en moins solide de la croissance mondiale, la Chine, pèse sur les prix, a expliqué Matt Smith, de Schneider Electric.
Selon un indicateur de la banque HSBC publié lundi, la production manufacturière en Chine s'est contractée en avril pour le quatrième mois consécutif, confirmant le ralentissement de la deuxième économie mondiale et du deuxième consommateur mondial de brut.
Le repli des prix, particulièrement du Brent à Londres, s'expliquait aussi par l'anticipation du retour progressif du pétrole libyen sur les marchés internationaux. Une première cargaison devrait partir dès la fin de cette semaine, selon des analystes.D'autre part, l'abondance de l'offre pétrolière aux Etats-Unis accentuait la tendance baissière sur le marché, selon M. Yawger.
Les réserves du premier consommateur d'or noir de la planète ont atteint 399,4 millions de barils la semaine dernière dans le pays, leur plus haut niveau depuis 1931 en données mensuelles.
Limitant cependant la baisse des cours, la situation en Ukraine, qui empire de jour en jour, (reste) au centre de l'attention, en raison de ses répercussions éventuelles sur l'approvisionnement en énergie dans la région, a fait valoir quant à lui Bob Yawger, de Mizuho Securities.
Environ 30% des importations de gaz et de pétrole européennes proviennent de Russie.
Et l'un des gros titres du Wall Street Journal ce matin affirmant en première page que la Lettonie (un pays Balte également frontalier de la Russie, ndlr) devenait de plus en plus nerveuse, fait craindre aux marchés que la situation ne devienne hors de contrôle, a-t-il ajouté.
De nouveaux combats faisaient rage lundi dans l'est de l'Ukraine, dans la périphérie du bastion insurgé pro-russe de Slaviansk, faisant quatre morts et une trentaine de blessés.
Ces nouvelles violences faisaient craindre un scénario de guerre civile, alors que les Occidentaux tentent de relancer le dialogue avec la Russie, qui affirme s'inquiéter pour la paix en Europe.