Le brut monte, porté par le regain de tension en Ukraine
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 108,58 USD sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 82 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 48 cents à 99,90 USD.
Après avoir atteint la veille en séance des plus bas depuis plusieurs semaines, les prix du pétrole rebondissaient vendredi en cours d'échanges européens en raison du regain de tensions en Ukraine, expliquait Nadina Ball, analyste pour le cabinet spécialisé dans l'énergie Inenco.
L'armée ukrainienne a lancé tôt vendredi une opération militaire sur la ville de Slaviansk pour tenter de rétablir son autorité sur ce bastion de la rébellion armée pro-russe, où sont retenus depuis une semaine des observateurs de l'OSCE.
Deux militaires ukrainiens ont été tués et deux hélicoptères ont été abattus avec des lance-roquettes portables lors de l'opération, a indiqué le ministère ukrainien de la Défense.
Le Kremlin a qualifié vendredi cette opération militaire de "raid de représailles", jugeant qu'elle démolissait l'accord de Genève. Cet accord conclu à la mi-avril entre l'Ukraine, la Russie, les États-Unis et l'Union européenne (UE) visait à une désescalade de la crise en Ukraine.
Par ailleurs, les opérateurs du marché pétrolier attendaient la publication du très important rapport mensuel sur l'emploi et le chômage aux États-Unis, prévue vendredi à 12H30 GMT.
Les chiffres décevants de la croissance publiés mercredi sont quelque peu venus ébranler la confiance des investisseurs sur la vigueur de la reprise de l'économie des États-Unis mais les indicateurs les plus récents ont été plutôt encourageants.
L'économie des États-Unis est attentivement scrutée par les opérateurs du marché pétrolier, le pays étant le premier consommateur mondial de brut, absorbant un cinquième de la production mondiale.