Le brut ouvre en baisse à New York après des indicateurs mitigés
Vers 13H15 GMT/15h15 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en juin cédait 62 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) et s'échangeait à 99,12 dollars.
"Les investisseurs sont encore en train d'absorber la montée des stocks de brut américains à un niveau record", selon Carl Larry de Oil Outlooks and Opinion.
Alimentées par la hausse constante de l'extraction d'or noir dans le pays et la demande modeste en énergie, ces réserves ont atteint 399,4 millions de barils la semaine dernière, soit leur plus haut niveau depuis que des données hebdomadaires ont commencé à être publiées en 1982 et depuis 1931 en données mensuelles.
Parallèlement, "à en croire les indicateurs américains, la demande devrait stagner dans les mois à venir", soulignait Carl Larry.
Sur le front de l'emploi, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont augmenté, contrairement aux attentes pour la semaine close le 26 avril.
Plus positif, les dépenses de consommation des ménages ont fait un bond de 0,9% en mars, la plus forte hausse depuis août 2009, et les revenus des ménages ont aussi augmenté plus que prévu, à +0,5%.
Dans ce contexte, "alors que de nombreux marchés sont fermés pour le 1er Mai et qu'on attend le rapport mensuel officiel sur le marché du travail vendredi, les investisseurs n'ont pas beaucoup de raisons de s'aventurer trop vers le haut", estimait Carl Larry.
Facteur supplémentaire pesant sur les cours du pétrole ce jeudi selon Matt Smith de Schneider Electric: les chiffres sur la production manufacturière en Chine ont certes progressé en avril pour le second mois consécutif, mais "ils sont juste au-dessous des attentes".
L'économie chinoise est attentivement scrutée par les opérateurs du marché pétrolier, la Chine étant le deuxième consommateur mondial d'or noir et le principal moteur de croissance de la demande mondiale de brut.