Le pétrole sapé à New York par la montée des stocks de brut aux USA
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juin a reculé de 1,54 dollar sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'établir à 99,74 dollars.
L'augmentation continue des réserves de brut aux Etats-Unis est vraiment le facteur déterminant dans ce mouvement de recul, estimait Gene McGillian de Tradition Energy.
Le Département américain à l'Énergie (DoE) a fait savoir que ces stocks avaient augmenté de 1,7 million de barils la semaine dernière, se hissant à 399,4 millions, leur plus haut niveau depuis 1982 en données hebdomadaires et depuis 1931 en données mensuelles.
Alimentés par la très forte croissance de la production aux Etats-Unis depuis quelques années grâce à de nouvelles techniques d'exploitation, ces stocks sont en progression quasi-continue depuis le début de l'année.
Les réserves de produits raffinés - produits distillés comme le gazole et le fioul de chauffage ou l'essence- ont elles aussi augmenté. On espérait que les raffineries commencent à accélérer leur cadence et à évacuer l'essence destinée à la saison estivale des grands déplacements, ce qui aurait fait baisser les stocks, expliquait Gene McGillian. Mais le taux d'utilisation des raffineries est à près de 90% depuis deux semaines et on ne voit rien changer.
Les cours ont été aussi fragilisés mercredi par les chiffres bien inférieurs aux attentes de la croissance américaine au premier trimestre: le PIB a augmenté de seulement 0,1% alors que les analystes anticipaient en moyenne une progression de 1,00%.
Dans un marché qui estime qu'une amélioration de l'économie permet d'augmenter la demande pour les produits raffinés, ces chiffres tirent un peu plus vers les bas les cours du pétrole, soulignait Gene McGillian.