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Le pétrole chute, stocks records et croissance décevante aux USA

prix-du-petrole LondresLondres: Les cours du pétrole reculaient mercredi en fin d'échanges européens, pénalisés par la hausse des stocks de brut américains à un nouveau record depuis 1931 et la croissance décevante au premier trimestre aux États-Unis, premier consommateur mondial d'or noir.
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 107,90 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,08 dollar par rapport à la clôture de mardi. Vers 15H15 GMT, le Brent est tombé à 107,55 dollars, au plus bas depuis mi-avril.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 1,77 dollar, à 99,51 dollars. Vers 15H30 GMT, la référence américaine du brut a chuté jusqu'à 99,36 dollars, son plus bas niveau depuis le 3 avril, et évoluant sous les 100 dollars pour la première fois depuis trois semaines.

Les cours du pétrole ont mal réagi à la publication mercredi du rapport hebdomadaire sur les stocks pétroliers américains montrant une hausse des réserves de brut à un nouveau plus haut historique.

Le Département américain à l'Énergie (DoE) a fait savoir que les stocks de brut avaient augmenté de 1,7 million de barils la semaine dernière, se hissant à 399,4 millions, leur plus haut niveau depuis 1982 en données hebdomadaires et depuis 1931 en données mensuelles.

Les experts interrogés par l'agence Dow Jones Newswires tablaient en moyenne sur une hausse de 2,2 millions de barils.

Cette hausse des stocks a été principalement alimentée par une forte production nationale d'environ 8,35 millions de barils par jour, expliquait Abhishek Deshpande, analyste chez Natixis.

La production de brut aux États-Unis, dopée ces dernières années par l'exploitation des ressources non conventionnelles telles que le pétrole de réservoirs compacts, évolue actuellement proche de ses niveaux d'il y a un quart de siècle.

Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont, elles, augmenté de 1,9 million de barils, soit plus que la hausse de 600.000 barils anticipée par les analystes.

Les stocks d'essence ont de leur côté augmenté de 1,6 million de barils, surprenant les experts qui attendaient une baisse de 400.000 barils.

Surveillées de près par les courtiers, les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud des États-Unis), qui servent de référence au WTI, ont poursuivi leur recul observé au cours des précédentes semaines, affichant une diminution de 600.000 barils, à 25,4 millions de barils.

Cette baisse des réserves de Cushing (tombées la semaine dernière à un nouveau plus bas depuis octobre 2009) s'accompagne d'une hausse des stocks dans la région du Golfe du Mexique (PADD 3).

Selon M. Deshpande, le marché accorde maintenant moins d'importance à la baisse des réserves à Cushing qu'à la hausse de celles de PADD 3 dans la détermination du prix du WTI, étant donné la récente faiblesse du cours de la référence américaine du brut.

Le marché pétrolier était également refroidi mercredi par la quasi-stagnation de l'économie des États-Unis au premier trimestre du fait des rudes conditions hivernales.

Selon la première estimation du département du Commerce publiée mercredi, le Produit Intérieur Brut (PIB) américain n'a progressé que de 0,1% en rythme annualisé de janvier à mars, alors que la prévision médiane des analystes était de 1%.

Le désastreux PIB américain a occasionné une baisse des prix du pétrole, les investisseurs s'inquiétant pour la consommation de brut dans le pays, indiquaient les analystes d'IG.

Les États-Unis sont le premier consommateur mondial d'or noir, absorbant un cinquième de la production mondiale.




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