Le pétrole baisse, stocks américains attendus à un nouveau record
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 108,33 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 65 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 96 cents, à 100,32 dollars.
Le marché se focalisait mercredi sur l'abondance de l'offre aux États-Unis, qui pèse sur les prix du pétrole, expliquaient les analystes de Commerzbank.
Les opérateurs attendaient la publication, mercredi à 14H30 GMT, du rapport hebdomadaire sur les stocks pétroliers aux États-Unis du Département américain à l'Énergie (DoE).
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones, les stocks de brut auraient progressé de 2,2 millions de barils lors de la semaine terminée le 25 avril.La semaine d'avant, ces stocks avaient grimpé de 3,5 millions de barils, atteignant 397,7 millions, soit leur niveau le plus élevé depuis 1982 (date du début de la publication de données hebdomadaires) et même depuis 1931 sur la base des données mensuelles du DoE.
Cette abondance de brut est notamment due à la forte progression de la production américaine, qui s'est affichée mi-avril au plus haut depuis début 1988 (8,360 millions de barils par jour).
Le DoE doit également dévoiler le niveau des stocks d'essence et de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage), attendus respectivement en baisse de 400.000 barils et en hausse de 600.000 barils selon les analystes interrogés par Dow Jones.
Nous attendons un nouveau repli des stocks à Cushing tandis que les réserves du Golfe du Mexique (PADD 3) devraient enregistrer une hausse prononcée, ajoutait Andrey Kryuchenkov, analyste chez VTB Capital.
Le terminal pétrolier de Cushing dans l'Oklahoma (centre-sud des États-Unis), qui sert de référence au WTI, a vu ses réserves décliner ces derniers mois, grâce à la mise en route de la partie sud de l'oléoduc Keystone transportant le brut vers les raffineries du Golfe du Mexique.
Cette baisse des réserves de Cushing (tombées mi-avril au plus bas depuis octobre 2009) s'accompagne ainsi d'une hausse des stocks dans la région du Golfe du Mexique.
Selon Andrey Kryuchenkov, le marché ne devrait pas beaucoup réagir, en raison du caractère mixte des données sur les stocks américains et dans un contexte géopolitique qui reste tendu.
En Libye, où les exportations pétrolières reprennent progressivement, le Parlement a été mardi la cible d'une nouvelle attaque au moment où il s'apprêtait à élire un nouveau Premier ministre, dans un pays miné par l'anarchie et les violences.
Dans le cadre de la crise en Ukraine, les pays occidentaux ont adopté des sanctions contre la Russie, visant de hauts responsables proches du pouvoir mais aussi des patrons de grandes sociétés publiques russes.
De son côté, le président russe Vladimir Poutine a averti mardi que les nouvelles sanctions américaines et européennes pourraient affecter les entreprises énergétiques occidentales.
Environ 30% des importations européennes de pétrole et de gaz proviennent de la Russie.