Le pétrole monte à New York avant les chiffres sur les stocks américains
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juin s'est apprécié de 44 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'établir à 101,28 dollars.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour la même échéance a terminé à 108,98 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 86 cents par rapport à la clôture de lundi.
Le prix de l'or noir américain a été porté par l'anticipation d'une nouvelle baisse des stocks de brut à Cushing, terminal pétrolier situé dans l'Oklahoma et servant de référence au baril de WTI, a relevé l'analyste indépendant Andy Lipow.
Ils ont déjà baissé 11 fois sur les 12 dernières semaines, et sont à leur plus faible niveau depuis octobre 2009, un élément susceptible de faire monter les prix. Les courtiers attendent désormais la publication mercredi du rapport hebdomadaire du département américain de l'Energie (DoE) sur les réserves de produits pétroliers aux Etats-Unis pour voir si la tendance se confirme ou non.
Les stocks de brut dans l'ensemble du pays, qui sont à leur plus haut niveau depuis 1931, sont en revanche une nouvelle fois attendus en hausse. Cette abondance d'or noir dans le pays est de nature à peser sur les cours du WTI. Ces deux orientations se percutent sans cesse et en fonction des jours, le marché va se concentrer sur l'une ou l'autre, a souligné Robert Yawger de Mizuho Securities USA. J'ai tendance à penser qu'il favorise quand même le fait que les stocks à Cushing baissent.
Les investisseurs surveillaient par ailleurs la situation en Libye, où la Compagnie nationale de pétrole (NOC) s'apprêtait à reprendre les exportations à partir du port de Zwitina (est) bloqué depuis neuf mois par des rebelles autonomistes.
Les exportations ont déjà été rétablies le 16 avril depuis le port d'Al-Hariga.
Toutefois, les deux plus grand terminaux, Ras Lanuf et al-Sedra, avec une capacité combinée d'environ 500.000 barils par jour, restent fermés, signalaient les analystes de Commerzbank.
Le secteur pétrolier libyen est très perturbé depuis l'été, à cause de divers mouvements de protestations, notamment de la part de rebelles qui réclament l'autonomie de la région orientale de Libye.
Les troubles persistants en Ukraine ont aussi participé au soutien des cours du baril, selon Andy Lipow. Toutefois je ne crois pas que le marché anticipe des perturbations majeures de l'approvisionnement en énergie en Europe, les sanctions [adoptées lundi par les Etats-Unis et l'Union européenne] devraient avoir peu d'impact, a-t-il ajouté.
Au lieu de viser directement le secteur énergétique de la Russie ou ses secteurs militaire et bancaire, ils n'ont fait que taper sur les doigts de proches du président Vladimir Poutine, a renchéri Phil Flynn de Price Futures Group. Pour le moment, les courtiers ne sont pas inquiets.
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