Le pétrole progresse, le marché attend les stocks américains
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 109,28 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,16 dollar par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 77 cents, à 101,61 dollars.
Le pétrole a bondi (mardi), effaçant ses pertes de la veille, alors que le marché continue de se consolider dans une fourchette de plus en plus étroite, indiquait Jasper Lawler, de CMC Markets.
Le Brent avait souffert lundi de la perspective de la reprise des exportations libyennes de brut depuis le terminal pétrolier de Zwitina, (Est), d'une capacité d'exportation de 100.000 barils par jour.
Les exportations avaient déjà repris le 16 avril depuis le port d'Al-Hariga, d'où partent 110.000 barils par jour.Toutefois, les deux plus grand terminaux, Ras Lanuf et al-Sedra, avec une capacité combinée d'environ 500.000 barils par jour, restent fermés, signalaient les analystes de Commerzbank.
Le secteur pétrolier libyen est très perturbé depuis l'été, à cause de divers mouvements de protestations, notamment de la part de rebelles qui réclament l'autonomie de la région orientale de Libye.
Par ailleurs, les nouvelles sanctions des Occidentaux contre la Russie n'ont pas encore touché le secteur de l'énergie.
Le géant gazier russe Gazprom a toutefois averti mardi des risques que font peser la crise ukrainienne et les sanctions contre Moscou sur ses gigantesques bénéfices.
La crise ukrainienne n'est probablement pas suffisante pour maintenir les prix du pétrole à leur niveau actuel sauf si le pétrole est effectivement utilisé comme une arme dans les sanctions d'un côté ou de l'autre, jugeait Torbjorn Kjus, analyste de DNB Bank.
Comme environ 30% des importations de gaz et de pétrole européennes proviennent de la Russie, le marché européen de l'énergie est sensible à tout risque de dérèglement de l'approvisionnement.
Enfin, les investisseurs attendaient la publication mercredi du rapport hebdomadaire sur le niveau des stocks pétroliers aux États-Unis.
Les stocks de brut dans l'ensemble du pays, qui ont augmenté 13 fois au cours des 14 dernières semaines, sont à leur plus haut niveau depuis 1931, une abondance de nature à peser sur les cours du pétrole.
Mais d'autre part, les réserves à Cushing, terminal pétrolier situé dans l'Oklahoma (sud) et servant de référence au baril de WTI, sont à leur plus faible niveau depuis octobre 2009, un élément susceptible de faire monter les prix.