Le pétrole monte malgré la progression des exportations libyennes
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 108,69 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 57 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 44 cents, à 101,28 dollars.
Les États-Unis et l'Union européenne (UE) ont annoncé lundi de nouvelles sanctions à l'encontre de la Russie dans le cadre de la crise ukrainienne.
Côté américain, sept responsables russes et 17 sociétés, jugés proches du président Poutine, vont se voir imposer des sanctions.
Washington va également revoir les conditions d'autorisation à l'exportation en Russie de certains équipements de haute technologie qui pourraient avoir un usage militaire.L'UE a de son côté sanctionné 15 nouvelles personnalités, dont le chef d'état-major de l'armée russe et le patron du renseignement militaire.
Mais la hausse des cours restait tout de même limitée car les investisseurs jugeaient ces sanctions plus faibles qu'attendu.
Comme environ 30% des importations de gaz et de pétrole européennes proviennent de la Russie, le marché européen de l'énergie est sensible à tout risque de dérèglement de l'approvisionnement.
Par ailleurs, la Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) a annoncé mardi qu'elle s'apprêtait à reprendre les exportations à partir du port de Zwitina (Est), d'une capacité d'exportation de 100.000 barils par jour, qui était bloqué depuis neuf mois par des rebelles autonomistes.
Les exportations avaient déjà repris le 16 avril depuis le port d'Al-Hariga, d'où partent 110.000 barils par jour.
Toutefois, les deux plus grand terminaux, Ras Lanuf et al-Sedra, avec une capacité combinée d'environ 500.000 barils par jour, restent fermés, signalaient les analystes de Commerzbank.
Les autorités libyennes et les autonomistes s'étaient accordés le 6 avril un délai de deux semaines pour lever le blocage de ces deux ports.
Le secteur pétrolier libyen est très perturbé depuis l'été, à cause de divers mouvements de protestations, notamment de la part de rebelles qui réclament l'autonomie de la région orientale de Libye.