Menu
A+ A A-

Gazprom avertit la communauté financière des risques de sanctions occidentales

prix-du-petrole moscoumoscou: Le géant gazier russe Gazprom a averti mardi la communauté financière des risques que font la peser la crise ukrainienne et les sanctions contre Moscou sur ses gigantesques profits, déjà réduits en 2013 à cause des tensions avec l'ex-république soviétique.
A l'occasion de la publication de ses résultats annuels, marqués par une chute de 7% de son bénéfice net à 23 milliards d'euros, le groupe public a listé la manière dont il pourrait souffrir de l'escalade en cours entre Moscou et l'Occident.

Les tensions risquent d'affaiblir l'économie russe et par ricochet affecter la confiance des investisseurs envers la stabilité économique et politique de la région et plus généralement dans les investissements en Russie, écrit Gazprom dans son rapport annuel.

La situation pourrait donc plomber le cours des titres Gazprom, dont certains cotés à Londres, et affecter son accès aux marchés financiers pour s'endetter.

Et si la situation s'envenimait, il n'y a aucune assurance que les sanctions existantes, ou de nouvelles sanctions, ne seraient pas étendues à des sociétés entrant dans le groupe Gazprom, indique-t-il. En effet, il vend une partie importante de ses produits, achète des équipements et détient des actifs en Europe et ses revenus sont en parties libellés en devises.

Des sanctions auraient donc un effet matériel sur les résultats du groupe, est-il ajouté.

-les ventes vers l'Europe en hausse-

Gazprom se trouve déjà engagé de plain pied dans la crise. La société menace Kiev de couper le gaz si l'opérateur gazier ukrainien Naftogaz ne règle pas ses dettes massives, au risque de perturber les approvisionnements européens.

Les tensions politiques et économiques entre la Russie et l'Ukraine ont entraîné un regain d'inquiétude concernant la fiabilité des livraisons de gaz vers l'Europe via l'Ukraine, reconnaît le groupe.

L'UE, qui couvre actuellement plus du quart (près d'un tiers en 2013) de ses besoins en gaz grâce à la Russie, cherche à réduire sa dépendance et à trouver d'autres sources d'approvisionnement, en Norvège, Afrique du Nord, voire à plus long terme avec du gaz américain liquéfié.

Gazprom ne cesse de se poser en fournisseur incontournable, mettant en avant des statistiques plutôt à son avantage: ses exportations vers l'Europe, qui assurent l'essentiel de ses bénéfices, ont nettement augmenté en 2013 à 174 milliards de mètres cubes. Comme les prix en roubles sont également en hausse (les prix étant fixés en devises et la monnaie russe ayant baissé), ces ventes sont en hausse de 15% des ventes à 1.683 milliards de roubles (33,9 milliards d'euros).

Les ventes en Russie, peu rentables, ont également augmenté, de 4% à 794 milliards de roubles (16 milliards d'euros).

Au total, le chiffre d'affaires a augmenté de 10% à 5.249 milliards de roubles (105 milliards d'euros).

Mais les ventes vers l'ex-URSS, dont l'Ukraine constitue la plus grande partie, ont fortement chuté: -21% à 420 milliards de roubles (8,5 milliards d'euros).

Avant même la chute du président ukrainien Viktor Ianoukovitch en février, l'Ukraine et la Russie entretenaient des relations tendues, Kiev réduisant au fil de 2013 ses coûteuses importations de gaz russe en dessous du minimum prévu par le contrat.

Ajouté à une série de facteurs financiers défavorables et des dépenses d'exploitation en hausse de 5%, la baisse des ventes dans l'ex-URSS se traduit par le deuxième recul d'affilée du bénéfice annuel, après dix ans de hausse qui avaient fait de Gazprom le groupe le plus rentable au monde.

Les analystes de Bank of America Merrill Lynch ont jugé les résultats de Gazprom relativement bons mais relevé que le marché s'intéressait surtout à l'avenir, très incertain.

Avec Kiev, la rupture est désormais consommée et Gazprom a annulé au 1er avril tous les rabais accordés précédemment, faisant passer le gaz de 268 dollars à près de 500 dollars pour 1.000 m3, un prix sans équivalent en Europe.

Kiev refuse désormais tout paiement, a conclu un accord avec la Slovaquie pour lui acheter du gaz à flux renversé et le président Vladimir Poutine a donné mi-avril un mois avant de fermer les robinets.

Gazprom souligne déployer ses efforts pour se réorienter vers l'Asie et conclure son premier contrat en Chine, mais les négociations peinent à aboutir sur le prix.

gmo/edy/php

GAZPROM







Commenter Gazprom avertit la communauté financière des risques de sanctions occidentales



    Communauté prix du baril


    Les dernières actualités des prix du pétrole

    mardi 16 décembre 2025 à 10:36

    Le baril de pétrole Brent sous les 60 dollars

    Londres: Le prix du baril de pétrole de Brent, référence européenne, est passé mardi sous la barre des 60 dollars pour la...

    lundi 15 décembre 2025 à 21:23

    Le pétrole WTI américain au plus bas depuis 2021

    Cours de clôture: Les cours du pétrole continuent de s'enfoncer lundi, la référence américaine atteignant même en clôture un plus bas plus...

    lundi 15 décembre 2025 à 17:00

    ⛽️ Prix des carburants en baisse avant les fêtes: essence et…

    Carburants: La semaine dernière, les prix des carburants ont tous reculé à quelques jours de Noël, dans le sillage du baril de...

    lundi 15 décembre 2025 à 11:08

    Le pétrole stable avant de nouvelles discussions sur l'Ukrai…

    Londres: Les cours du pétrole sont stables lundi, dans l'attente des nouvelles négociations sur l'Ukraine, mais sont soutenus à la marge par...

    vendredi 12 décembre 2025 à 21:30

    Le pétrole baisse légèrement, entre géopolitique et craintes…

    Cours de clôture: Les cours du pétrole ont hésité vendredi, avant de terminer en légère baisse, pris entre les incertitudes géopolitiques sur...

    vendredi 12 décembre 2025 à 12:16

    Le pétrole tiraillé face aux incertitudes géopolitiques sur …

    Londres: Les cours du pétrole évoluent autour de l'équilibre vendredi, le marché restant prudent entre d'un côté la poursuite des négociations sur...

    jeudi 11 décembre 2025 à 21:56

    Le pétrole baisse après des déclarations de Volodymyr Zelens…

    Cours de clôture: Les cours du pétrole ont reculé jeudi face aux commentaires du président ukrainien Volodymyr Zelensky augurant d'avancées dans les...

    jeudi 11 décembre 2025 à 18:10

    Le pétrole accélère sa chute après des déclarations de Zelen…

    Londres: Les cours du pétrole se sont enfoncés plus fortement jeudi, après des déclarations du président ukrainien Volodymyr Zelensky augurant d'avancées dans...

    jeudi 11 décembre 2025 à 16:44

    🌍 L'Opep maintient sa prévision de hausse de la demande de p…

    Paris: L'organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a maintenu jeudi ses prévisions de hausse de la demande mondiale de pétrole pour...

    Toute l'actualité du baril et des cours du pétrole

    Les analyses des Prix du pétrole les plus récentes

    Chiffres du jour

    Vendredi 21 novembre 2025 Le cours du pétrole Brent affiche un prix moyen de clôture de 64,00 $, en repli d’environ -0,82 $ soit -1,3% depuis le début de la semaine, tandis que le WTI suit la même tendance avec une moyenne de 59,81 $, en légère baisse de -0,77 $, soit -1,3% sur la même période.

    🔎 Le Pic pétrolier approche: comment éviter le chaos d'une pénurie mondiale de pétrole ?

    Le mercredi 08 mars 2023

    Le pic pétrolier est un sujet d'une importance cruciale pour notre avenir énergétique. Il se réfère au moment où la production de pétrole mondiale atteint son sommet avant de décliner de manière irréversible. La question de savoir si nous sommes en train de manquer de pétrole est étroitement liée à ce concept.

    Lire la suite

    📈 Conflit au Moyen-Orient: pourquoi la hausse du pétrole reste contenue

    Le mercredi 02 octobre 2024

    Analyse: En dépit des tensions grandissantes au Moyen-Orient, l'augmentation des cours du pétrole reste contenue, Téhéran et Washington n'ayant aucun intérêt à une escalade et l'offre restant abondante.

    Lire la suite

    🛢️ Crises financières et pétrole : comment les krachs boursiers influencent le prix du baril

    Le lundi 07 avril 2025

    Paris: Ce lundi 7 avril 2025, l’escalade des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine a déclenché un krach boursier historique, plongeant les marchés mondiaux dans le rouge. Comme à chaque crise financière, le marché pétrolier subit de plein fouet les répercussions, avec une chute des cours alimentée par la crainte d’un ralentissement économique. De 1929 à la pandémie de 2020, retour sur ces krachs et leur impact sur les prix du pétrole.

    Lire la suite