Le pétrole baisse dans un marché toujours attentif à l'Ukraine
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 109,55 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 78 cents par rapport à la clôture de jeudi. Le prix du baril de Brent était monté jeudi à 110,63 dollars, son niveau le plus élevé en près d'un mois.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance cédait 1,13 dollar, à 100,81 dollars. Le WTI avait amorcé un rebond jeudi mais il est tombé vendredi à 100,48 dollars, son niveau le plus faible en deux semaines et demie.
Le Brent a réagi à l'escalade des tensions entre l'Ukraine et la Russie en grimpant à plus de 110 dollars le baril ce qui laisse à penser que la crise ne va pas être résolue rapidement, observaient les analystes de Commerzbank.
Les autorités ukrainiennes se montraient déterminées vendredi à poursuivre leur offensive contre les séparatistes de l'Est soutenus selon elles par la Russie, mise en garde par les États-Unis et sanctionnée par l'agence de notation Standard & Poor's.
Les Occidentaux ont menacé vendredi d'introduire de nouvelles sanctions contre la Russie, accusée par Kiev de vouloir lancer une troisième guerre mondiale en soutenant les séparatistes de l'Est de l'Ukraine, où les tensions s'exacerbent.Jeudi, les blindés de l'armée ukrainienne ont lancé un assaut contre leur place forte, Slaviansk, avant de rebrousser chemin. Face à cette offensive, la Russie, qui a brandi cette semaine la menace d'une intervention militaire pour défendre ses intérêts et ceux de la population d'origine russe, a lancé des manoeuvres impliquant notamment son aviation le long de la frontière ukrainienne.
Dans ce contexte, le prix du Brent devrait rester bien soutenu car des interruptions dans les livraisons de pétrole et de gaz en provenance de Russie (et à destination notamment de l'Europe) ne sont plus à exclure si l'escalade des tensions se poursuit, prévenait-on chez Commerzbank.
Comme environ 30% des importations de gaz et de pétrole européennes proviennent de la Russie, le marché européen de l'énergie est sensible à tout risque de perturbation de l'approvisionnement.