Le pétrole ouvre en baisse à New York dans un marché scrutant l'Ukraine
Vers 13H20 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juin cédait 1,05 dollar, à 100,89 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Si les tensions en Ukraine devaient s'aggraver, si les Occidentaux finissent par vraiment mettre à exécution leurs menaces de sanctions, cela ferait sûrement grimper les prix du brut, avançait Carl Larry de Oil Outlooks and Opinion. Mais pour l'instant les courtiers attendent de voir ce que se passe.
Les Occidentaux accentuaient leur pression vendredi sur la Russie, accusée par Kiev de vouloir lancer une troisième guerre mondiale en soutenant les séparatistes de l'Est de l'Ukraine, où les tensions s'exacerbent.
Face à l'évolution de la situation, les Etats-Unis devaient consulter vendredi leurs alliés européens pour s'entendre sur d'éventuelles nouvelles sanctions contre Moscou.
Outre la suspension de la coopération militaire avec la Russie, des sanctions financières, diplomatiques et des restrictions de visas, les Européens ont accepté en mars le principe d'adopter des sanctions économiques contre la Russie au cas où la situation viendrait à se détériorer en Ukraine par la faute de Moscou. Tous les secteurs économiques sont potentiellement concernés. Comme environ 30% des importations de gaz et de pétrole européennes proviennent de la Russie, le marché européen de l'énergie est sensible à tout risque de perturbation de l'approvisionnement.
En attendant l'éventuelle mise en oeuvre de sanctions supplémentaires, le marché restait sous la pression de la montée des réserves de brut aux Etats-Unis à leur plus haut niveau depuis 1931 à la faveur d'une production toujours plus importante dans le pays grâce à l'explosion de l'exploitation du pétrole de schiste.