Le pétrole monte à New York, sur le qui-vive avant le week-end pascal
Vers 13H20 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mai s'adjugeait 21 cents, à 103,97 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Nous abordons un week-end de trois jours sur le marché du pétrole et, comme souvent avant un long week-end, les prix sont portés par une dynamique haussière, a relevé Carl Larry, de Outlooks Oil and Opinion.
En effet, personne ne veut prendre de risque et se laisser surprendre par l'éventualité d'une nouvelle escalade entre la Russie et l'Ukraine, ou même une montée des tensions au Nigeria, où la situation est chaotique, a-t-il poursuivi.
Le marché du pétrole, comme tous les marchés financiers européens et américains, sera fermé vendredi, en raison du Vendredi Saint.
La tension est encore montée d'un cran entre l'Ukraine et la Russie jeudi, après que le président russe Vladimir Poutine a fait peser la menace voilée d'un recours à la force dans le pays voisin. Des affrontements, qui ont fait trois morts, ont opposé dans la nuit insurgés pro-russes et loyalistes au pouvoir pro-européen de Kiev.Les opérateurs surveillaient cependant l'avancée, sur le plan diplomatique, des premiers pourparlers quadripartites à Genève entre Moscou, les Etats-Unis, l'UE et l'Ukraine pour tenter de dénouer la pire crise Est-Ouest depuis la Guerre froide.
Les investisseurs craignent, qu'en cas d'échec, de nouvelles sanctions des Occidentaux contre la Russie déstabilisent le marché européen de l'énergie, dont environ 30% des importations de gaz et de pétrole proviennent de la Russie.
Aux Etats-Unis, les prix trouvaient également du soutien dans l'afflux de bonnes nouvelles économiques, a estimé M. Larry, citant notamment de bons résultats d'entreprises américaines, encourageants pour soutenir la croissance américaine et la demande en pétrole.
Les Etats-Unis sont le premier consommateur mondial d'or noir.
Les banques Goldman Sachs et Morgan Stanley et le géant des boissons sans alcool Pepsico ont notamment dépassé les attentes des analystes au premier trimestre.
Du point de vue des indicateurs cependant, les inscriptions hebdomadaires au chômage sont légèrement reparties à la hausse aux Etats-Unis après avoir frôlé leur plus bas niveau en près de 7 ans.