Le pétrole grimpe, porté par les tensions en Ukraine
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, valait 110,08 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 72 cents par rapport à la clôture de mardi. Vers 09H30 GMT, le Brent a atteint 110,20 dollars, son maximum depuis début mars.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour l'échéance de mai gagnait 94 cents, à 104,69 dollars. Vers 08H00 GMT, le WTI est monté jusqu'à 104,82 dollars, son niveau le plus élevé depuis début mars.
Le marché pétrolier digérait la publication mercredi de la croissance du produit intérieur brut (PIB) chinois au premier trimestre.
La croissance économique chinoise est descendue à 7,4% au premier trimestre, son plus bas niveau depuis un an et demi, en deçà des 7,7% constatés au quatrième trimestre 2013 mais légèrement meilleure que la prévision médiane des 13 analystes interrogés par l'AFP (7,3%).
La croissance chinoise est ressortie meilleure qu'attendu au trimestre dernier et il y a des signes que les pressions sur la croissance se sont quelque peu atténuées, réagissait Julian Evans-Pritchard, analyste au cabinet Capital Economics.Les indicateurs chinois sont particulièrement décortiqués par les investisseurs sur le marché pétrolier, la Chine étant le deuxième consommateur mondial d'or noir et l'un des principaux facteurs de croissance de la demande mondiale de brut.
Par ailleurs, les opérateurs restaient attentifs à l'évolution de la situation en Ukraine, alors que Kiev a décidé de déployer ses troupes dans l'Est contre les insurgés pro-russes.
Les États-Unis, la Russie, l'Union européenne (UE) et l'Ukraine devraient se réunir jeudi à Genève pour tenter de résoudre la crise. En cas d'échec, les Occidentaux pourraient décider d'adopter de nouvelles sanctions à l'encontre de la Russie, qu'ils estiment responsables des soulèvements.
Les investisseurs craignent que de telles sanctions déstabilisent le marché européen de l'énergie, dont environ 30% des importations de gaz et de pétrole proviennent de la Russie.
Enfin, les investisseurs attendaient le rapport hebdomadaire sur les stocks pétroliers du département américain à l'Énergie (DoE) qui doit être publié mercredi à 14H30 GMT, signalait Nadina Ball, analyste du cabinet spécialisé dans l'énergie Inenco.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones, les stocks de brut auraient progressé de 1,5 million de barils lors de la semaine terminée le 11 avril, tandis que les réserves d'essence et de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) auraient respectivement reculé de 1,4 million de barils et 100.000 barils.