Le pétrole miné à New York par la reprise des exportations libyennes
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mai a cédé 30 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'établir à 103,75 dollars.
La Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) a annoncé mardi qu'elle s'apprêtait à exporter sa première cargaison de brut depuis le port d'Al-Hariga, dans l'est du pays, après plus de huit mois de blocage.
Les autorités libyennes et les autonomistes avaient annoncé le 6 avril être parvenus à un accord prévoyant la levée immédiate du blocage des ports de Zwitina et d'Al-Hariga. Mais échaudés par de précédentes tentatives inabouties de résolution des différends, les investisseurs prenaient jusqu'à présent ces informations avec circonspection.
Même si l'extraction de brut en Libye reste pour l'instant à un assez bas niveau, à environ 200.000 barils par jour, le marché a été rassuré par l'annonce de cette première cargaison de 1 million de barils par un pétrolier italien, estimait Tim Evans de Citi.
Les investisseurs continuent par ailleurs de scruter l'Ukraine, où Kiev a déployé mardi ses forces, armée et Garde nationale, dans l'Est du pays face aux insurgés pro-russes.Cette offensive, si elle se concrétise, devrait encore attiser les tensions avec la Russie, qui a massé selon l'Otan jusqu'à 40.000 hommes à la frontière entre les deux pays et averti Kiev à plusieurs reprises de ne pas intervenir.
Mais pour l'instant les acteurs du marché attendent de voir ce qui va vraiment se passer, soulignait Michael Lynch de Strategic Energy and Economic Research. S'il s'agit juste d'expulser quelques manifestants ou si cela dégénère en vrais combats.
Le marché se préparait également à la publication mercredi du rapport hebdomadaire des autorités américaines sur le niveau de stocks de produits pétroliers aux Etats-Unis. Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswire anticipent en moyenne une hausse des réserves de brut de 1,5 million de barils.