Le pétrole progresse à New York dans un marché scrutant l'Ukraine et la Libye
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mai a gagné 31 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'établir à 104,05 dollars.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai, a terminé à 109,07 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 1,74 dollar par rapport à la clôture de vendredi.
Les cours du WTI sont restés dans une fourchette étroite pendant toute la séance, oscillant autour de l'équilibre, a remarqué James Williams de WTRG Economics.
Les investisseurs hésitent à s'engager étant donné l'incertitude autour de l'Ukraine ainsi qu'autour du moment et de l'ampleur de la reprise des exportations de pétrole par la Libye, a-t-il souligné.
Confronté à des assauts menés depuis samedi par des activistes pro-russes mais aussi des groupes d'hommes armés aux uniformes sans identification, l'Ukraine apparaissait plus que jamais menacée d'éclatement entre l'est russophone et le centre et l'ouest tournés vers l'Europe.Les Occidentaux accusent Moscou d'être l'instigateur des troubles, dénonçant les similitudes avec ce qui s'est passé au mois de mars en Crimée, rattachée à la Russie après l'intervention de groupes armés non identifiés.
Mais plusieurs pays sont réticents à durcir les sanctions avant la réunion qui doit se tenir jeudi à Genève entre l'Ukraine, la Russie, les États-Unis et l'Union européenne (UE).
Parallèlement, les acteurs du marché pétrolier tablaient sur une reprise imminente des exportations d'or noir en Libye.
Les autorités et les autonomistes ont en effet conclu la semaine dernière un accord pour la levée progressive du blocage des quatre terminaux pétroliers de l'est de la Libye, qui durait depuis des mois.
Lundi, les autorités ont indiqué que le port de Zwitina était rouvert et qu'un cargo d'une capacité de 1 million de barils était en train d'être chargé dans l'est du pays, indiquait Robert Yawger de Mizuho Securities USA. Il faut toutefois prendre ces informations avec des pincettes car il est souvent arrivé qu'elles ne se concrétisent pas, ajoutait-il.
Le secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) Abdallah El-Badri a déclaré vendredi à Paris qu'il tablait sur un retour à une production d'or noir d'un million de barils par jour en Libye d'ici à la mi-juin, contre moins de 250.000 barils par jour récemment.
Plusieurs observateurs continuaient par ailleurs à mettre en avant la légère baisse, annoncée vendredi, de la production de l'Opep en mars par rapport à février, un facteur haussier pour les cours du brut.
Les investisseurs ont également digéré un indicateur de bon augure pour la consommation de brut aux Etats-Unis: les ventes au détail y ont augmenté plus fortement que prévu en mars, signant leur plus forte progression depuis septembre 2012, selon le département du Commerce.