le brut ouvre en hausse à New York après deux chutes d'affilée
Vers 13H15 GMT/15h15 HEC, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en mai s'échangeait à 106,99 dollars, en hausse de 74 cents par rapport à la veille.
Le prix du baril a chuté de près de 6% en deux jours, alors que les investisseurs, préoccupés jusque là par l'offre, commençaient à s'interroger sur l'impact des prix élevés sur la demande.
"Les problèmes sur l'offre sont toujours là, mais le marché craint que la progression rapide des prix n'affecte les économies mondiales, ce qui se traduirait au final par une baisse de la demande", a expliqué Andy Lipow.
L'impact est déjà visible pour l'essence, a précisé l'analyste.
A ce titre, les investisseurs surveilleront tout particulièrement le volet demande du relevé hebdomadaire des stocks aux Etats-Unis pour voir si elle a ralenti la semaine passée.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, les réserves de brut auraient augmenté de 1,1 million de barils, celles de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) n'auraient pas bougé. Les stocks d'essence quant à eux sont attendus en baisse de 700'000 barils.
Les chiffres de l'API, l'association des industriels américains du secteur, ont toutefois mis en lumière une baisse bien plus importante de l'essence et de des produits destinés, de respectivement 4,6 millions de barils et 3,7 millions de barils)
"Cela au moins a arrêté la tendance à la baisse pour l'instant", ont noté les analystes de Commerzbank.
Les trois grandes agences internationales sur le marché du pétrole (l'Agence internationale de l'énergie, l'EIA -- une branche du département américain de l'Energie et l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, Opep) ont toutes publié leur rapport sur l'état de l'offre et de la demande.
Si leurs prévisions restaient globalement les mêmes, avec une progression de la demande de 1,5 million de barils par jour en 2011, l'AIE a souligné l'existence d'un "vrai risque qu'un pétrole se maintenant à plus de 100 dollars le baril ne soit pas compatible avec le rythme de la reprise économique".
rp
(AWP/13 avril 2011 15h45)