Pétrole: un redémarrage de Kachagan n'est pas encore à l'ordre du jour
Quand cela va-t-il redémarrer? Nous ne savons pas, a dit Arnaud Breuillac, directeur général de la branche exploration-production du géant pétrolier français Total, un des partenaires du projet.
Tant que nous n'aurons pas les résultats complets de l'enquête, nous ne pouvons pas dire quelle est l'étendue du problème et combien de temps il faudra pour le résoudre, a-t-il indiqué à des journalistes, lors du 15e Sommet international du pétrole à Paris.
Nous avons procédé à plusieurs inspections du pipeline (...) mais nous devons maintenant confirmer les données recueillies, a-t-il précisé.
Mais nous devrions savoir très bientôt quelles sont les réparations potentielles qui devront être mises en oeuvre, a-t-il poursuivi.
Si jamais la production pouvait reprendre avant la fin de l'année, elle ne serait pas très importante, a encore dit M. Breuillac. Kachagan avait produit ses premiers barils le 11 septembre 2013, mais la production avait été interrompue une première fois le 24 septembre à cause d'une fuite sur la partie terrestre du gazoduc relié au gisement. La production avait repris le 6 octobre, atteignant 79.000 barils par jour deux jours plus tard.
Mais le 9 octobre, une nouvelle fuite sur le gazoduc terrestre avait provoqué l'arrêt de la production et le lancement de nouvelles inspections.
La production du gisement kazakh, considéré comme l'une des plus importantes découvertes d'hydrocarbures de ces 40 dernières années, doit en théorie atteindre progressivement 370.000 barils par jour en 2015, puis un plateau de pleine production de 1,5 million de barils/jour.
Le projet est détenu par Total, Eni, ExxonMobil, Shell et la société kazakhe KazMunaigas (chacun à hauteur de 16,81%), ainsi que par le japonais Inpex (7,56%) et le chinois CNPC (8,33%).
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