Le brut se reprend timidement, après deux séances de fortes chutes
Vers 10H15 GMT (12H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai s'échangeait à 121,40 dollars sur l'InterContinental Exchange de Londres, progressant de 48 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 31 cents dollars à 106,56 dollars.
Les investisseurs saisissaient l'opportunité présentée par la chute le veille des prix du baril de 3,06 dollars à Londres et de 3,67 dollars à New York pour effectuer des achats à bon compte.
Mardi, le marché s'était affolé des effets sur la consommation pétrolière mondiale de niveaux de prix élevés.
Dans son rapport mensuel, l'Agence internationale de l'Energie (AIE) a souligné mardi l'existence d'un "vrai risque qu'un pétrole se maintenant à plus de 100 dollars ne soit pas compatible avec le rythme de la reprise économique".
"Le marché du brut s'est effondré hier, accusant le coup après cet avertissement de l'AIE et la perspective d'une destruction de la demande", mais "l'idée que les stocks américains continuent de croître" a également pesé sur les cours, a expliqué Peter Basset, analyste de Westhouse Securities.
La surabondance des stocks s'accumulant dans le principal terminal pétrolier des Etats-Unis à Cushing (Oklahoma, sud) affecte sévèrement les prix du brut sur le marché new-yorkais, où ils évoluent environ 15 dollars en-deçà des cours de la place londonienne.
Les chiffres hebdomadaires du Département américain de l'Energie (DoE), publiés mercredi, ne devraient guère changer la mise.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état d'une augmentation de 1,1 million de barils des stocks de brut la semaine dernière aux Etats-Unis et d'une baisse de 700.000 barils des réserves d'essence.
Les stocks de produits distillés, dont le gazole et le fioul de chauffage, sont quant à eux attendus inchangés.
Une note de la banque américaine Goldman Sachs, qui avait recommandé lundi aux investisseurs de prendre quelques bénéfices sur plusieurs matières premières dont le pétrole, avait encouragé la chute des cours, mais selon M. Bassett, les tensions géopolitiques pourraient continuer de soutenir le marché.
"Il faut souligner que les événements du +printemps arabe+ ne sont pas encore terminé et peuvent fort bien raviver de nouveau les craintes d'une perturbation des approvisionnements, ou, dans le pire des cas, une véritable pénurie dans la production", a-t-il insisté.
Les combats se poursuivaient mercredi en Libye, où les insurgés ont repris la ville d'Ajdabiya (est), à 160 km au sud Benghazi, fief de la rébellion, mais restaient sous la pression des tirs d'artillerie des forces loyales au colonel Kadhafi.
sm
(AWP/13 avril 2011 13h15)