Le pétrole se maintient en baisse, toujours pénalisé par la Libye
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 107,15 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 31 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 23 cents, à 103,17 dollars.
Les cours du brut pâtissaient de la possibilité d'une reprise des exportations libyennes de pétrole, expliquait Kash Kamal, analyste de Sucden.
La Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) a en effet annoncé jeudi la levée de l'état de force majeure dans le port d'Al-Hariga, dans l'est du pays, ouvrant la voie à la reprise des opérations dans ce port bloqué depuis neuf mois par des rebelles autonomistes.
La veille, l'armée avait annoncé avoir aussi pris le contrôle du port de Zwitina, conformément à un accord conclu dimanche avec les autonomistes.Les deux parties se sont par ailleurs accordé un délai de deux à quatre semaines pour trouver un accord final permettant la levée du blocage des ports de Ras Lanouf et al-Sedra.
Les ports de l'est libyen sont bloqués depuis juillet par des autonomistes membres des gardes des installations pétrolières, empêchant toute exportation de brut et provoquant une chute de la production à 250.000 barils par jour (b/j), voire moins, contre près de 1,5 mbj en temps normal.
Selon Kash Kamal, les prix du pétrole restaient par ailleurs sous pression des inquiétudes sur la Chine, alors que les exportations et les importations chinoises ont fortement baissé en mars.
Vendredi, le marché digérait l'accélération de la hausse des prix à la consommation dans la deuxième économie mondiale, à 2,4% en mars contre 2% en février.
Les investisseurs scrutent attentivement la santé de l'économie chinoise, celle-ci étant le deuxième consommateur mondial de brut et l'un des moteurs de la croissance de la demande mondiale de pétrole.