Le pétrole baisse, gêné par la Chine et la Libye
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 107,46 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 52 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 27 cents, à 103,33 dollars.
Les cours du brut étaient victimes de prises de bénéfices après que les dernières données sur les exportations chinoises ont déçu, expliquait Addison Armstrong, analyste chez Tradition Energy.
Les exportations de la deuxième économie mondiale ont baissé de 6,6% sur un an le mois dernier, à 170,1 milliards de dollars, tandis que ses importations chutaient de 11,3% sur un an, à 162,4 milliards de dollars.
De plus, la Chine a importé 5,54 millions de barils de brut par jour en mars - 8% de moins que le mois précédent et le plus faible volume d'importation depuis cinq mois, pointaient les économistes de Commerzbank.La Chine est le deuxième consommateur mondial d'or noir et l'un des principaux facteurs de croissance de la demande mondiale de pétrole.
Le pétrole était également pénalisé par l'annonce faite par la Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) sur la levée de l'état de force majeure dans le port libyen d'Al-Hariga, qui ouvre la voie à la reprise des exportations.
L'armée libyenne avait annoncé la veille avoir pris le contrôle de deux ports bloqués depuis juillet, Al-Hariga et Zwitina, conformément à un accord conclu dimanche avec les autonomistes.
Les ports de l'est libyen sont bloqués depuis juillet par des autonomistes membres des gardes des installations pétrolières, empêchant toute exportation de brut et provoquant une chute de la production à 250.000 barils par jour (b/j), voire moins, contre près de 1,5 mbj en temps normal.
Les investisseurs restaient tout de même prudents, échaudés par plusieurs tentatives ratées de résolution de cette crise au cours des derniers mois.