Le pétrole ouvre en baisse à New York, fragilisé par la Chine
Vers 13H15 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mai baissant de 42 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) et s'échangeait à 103,18 dollars.
Les chiffres chinois publiés ce matin sont plutôt inquiétants et n'augurent pas d'une bonne perspective pour la consommation de pétrole, remarquait Matt Smith de Schneider Electric.
La Chine a en effet vu ses exportations et importations reculer nettement en mars, respectivement de 6,6% et 11,3%, à rebours des prévisions des marchés.
De plus, la Chine a importé 5,54 millions de barils de brut par jour en mars, soit 8% de moins que le mois précédent et le plus faible volume d'importation depuis cinq mois, pointaient les économistes de Commerzbank.
Ces chiffres décevants sur la deuxième économie mondiale étaient toutefois atténués par un indicateur encourageant aux Etats-Unis: les inscriptions hebdomadaires au chômage dans le pays ont fortement reculé pour la semaine close le 5 avril, atteignant leur plus bas niveau en près de 7 ans.Cela signifie qu'il y a plus de gens à prendre leur voiture pour aller travailler et donc plus de consommation d'essence, soulignait Matt Smith.
La veille, le prix du baril de WTI avait nettement progressé notamment en raison d'un fort recul des réserves d'essence aux Etats-Unis.
Les investisseurs continuent par ailleurs de surveiller de près la crise ukrainienne. Le Kremlin a fait savoir jeudi que le président russe Vladimir Poutine avait écrit aux dirigeants européens pour les avertir des risques pesant sur les livraisons de gaz russe vers l'Europe.
Les acteurs du marché font par ailleurs preuve, selon Matt Smith, d'un optimisme prudent vis-à-vis de la Libye, après l'annonce par la Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) de la levée de l'état de force majeure dans le port d'Al-Hariga, dans l'est du pays, ouvrant la voie à la reprise des exportations bloquées depuis neuf mois par des rebelles autonomistes.