Le pétrole recule après les chiffres du commerce chinois
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 107,56 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 42 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 9 cents, à 103,51 dollars.
La Chine a vu ses exportations et importations reculer nettement en mars, à rebours des prévisions des marchés, ce qui a intensifié les inquiétudes sur la faiblesse de la production manufacturière et le ralentissement de la croissance dans la deuxième économie mondiale, expliquait Nadina Ball, analyste au cabinet Inenco.
Les exportations de la deuxième économie mondiale ont baissé de 6,6% sur un an le mois dernier, à 170,1 milliards de dollars, tandis que ses importations chutaient de 11,3% sur un an, à 162,4 milliards de dollars.
De plus, la Chine a importé 5,54 millions de barils de brut par jour en mars - 8% de moins que le mois précédent et le plus faible volume d'importation depuis cinq mois, pointaient les économistes de Commerzbank.La Chine est le deuxième consommateur mondial d'or noir et l'un des principaux facteurs de croissance de la demande mondiale de pétrole.
Le WTI était moins pénalisé que le Brent par ces chiffres chinois, bénéficiant toujours de la forte baisse des stocks d'essence aux États-Unis la semaine dernière.
En effet, le département américain à l'Énergie (DoE) a fait savoir mercredi que ces réserves avaient reculé de 5,2 millions de barils, alors que les analystes tablaient sur une baisse de 700.000 barils.
Cette énorme baisse est attribuable à une solide demande d'essence, qui est cohérente avec une reprise économique saine aux États-Unis, jugeaient les analystes de la Société Générale.
Le marché restait par ailleurs attentif à la situation en Libye, où l'armée est censée avoir repris le contrôle de deux des quatre terminaux pétroliers de l'est du pays bloqués depuis des mois par des rebelles autonomistes.
Une résolution du blocage des ports dans l'Est de la Libye depuis huit mois semble de nouveau moins probable, plusieurs membres du parlement s'étant exprimés contre le compromis conclu avec les rebelles, estimait-on ainsi chez Commerzbank.
Le secteur pétrolier libyen est perturbé depuis l'été dernier par divers mouvements de protestations - dont des rebelles réclamant l'autonomie de l'Est de la Libye -, ce qui a fait considérablement baisser la production et les exportations de brut du pays.
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