Le pétrole se stabilise avant les stocks américains
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 107,72 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 5 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 16 cents, à 102,40 dollars.
Les investisseurs attendaient la publication mercredi à 14H30 GMT du rapport du département américain à l'Énergie (DoE) sur le niveau des stocks pétroliers américains pour la semaine terminée le 4 avril.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones, les stocks de brut auraient progressé de 1 million de barils tandis que les réserves d'essence et de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) auraient respectivement reculé de 700.000 et 100.000 barils.
Les statistiques de (la fédération professionnelle) API ont signalé (mardi) une hausse de 7,08 millions de barils des stocks de brut mais les attentes d'une nouvelle diminution des stocks à Cushing vont dominer le marché, prévenait Kash Kamal, analyste chez Sucden.L'API donne toujours ses propres estimations un jour avant le rapport officiel du DoE.
Une hausse des stocks de brut est généralement mal reçue par le marché, qui y voit un mauvais signe sur la vigueur de la demande énergétique aux États-Unis, premier consommateur mondial de brut.
Mais ces derniers temps le marché s'est plutôt focalisé sur l'évolution des stocks au terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud des États-Unis), qui servent de référence au WTI et avaient atteint l'année dernière des niveaux records.
Fin mars, ces stocks ont chuté à 27,25 millions de barils, au plus bas depuis fin 2009.
Le marché pétrolier reprenait par ailleurs son souffle, après une séance de forte hausse mardi, au terme de laquelle le Brent et le WTI ont clôturé en hausse d'environ deux dollars chacun.
Les cours avaient été dopés par la recrudescence des tensions en Ukraine et un accès de faiblesse du dollar.
Enfin, les opérateurs gardaient un oeil sur l'évolution de la situation en Libye, où les autorités ont conclu un accord avec les rebelles ce weekend afin de débloquer progressivement les terminaux pétroliers occupés depuis des mois.
Selon les analystes de Commerzbank, la reprise du contrôle de ces terminaux par les autorités gouvernementales prenaient plus de temps que prévu.
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