Le PDG de Total se félicite que l'entreprise soit au coeur du débat
Le message le plus fort, c'est que oui, l'entreprise est au coeur du débat. Oui, l'entreprise gagnera car si ce n'est pas le cas ce sera un problème pour l'ensemble de l'économie et de la société française, a estimé M. de Margerie.
Interrogé sur l'arrivée de M. Valls à Matignon, le PDG de Total a semblé plutôt satisfait, y voyant un homme de dialogue, c'est ce qui compte aujourd'hui.
Si Christophe de Margerie juge positives les mesures annoncées mardi, il considère également que le diable est dans les détails, pour pouvoir dépenser plus il faut d'abord gagner plus et mieux. Le budget de l'Etat ne permet pas aujourd'hui de nouvelles dépenses.
Il faut d'abord faire les réductions de dépenses évoquées avant de pouvoir octroyer ces améliorations sur le plan fiscal et économique. Donc on attend, positivement, mais on rappelle simplement que des promesses ont été faites par le président de la République, a-t-il insisté.
Comme d'autres chefs d'entreprises avant lui, Christophe de Margerie a cependant demandé à ce que les baisses de charges ne concernent pas que les bas salaires mais qu'elles concernent également ceux un peu plus élevés afin de permettre à la France d'être plus compétitive.On n'agit pas trop sur les bas salaires, ce serait irresponsable de ma part de dire le contraire, mais il faut les deux, il faut réduire les charges sur toute la chaîne, a défendu le dirigeant de Total.
Interrogé sur le débat concernant la dangerosité du diesel, M. de Margerie a réfuté tout effet cancérigène de ce carburant.
D'après les informations que j'ai depuis longtemps, le côté cancérigène du diesel n'est absolument pas démontré. Il y a le problème de pollution de l'air, des particules fines mais ce n'est pas cancérigène, a déclaré le PDG de Total.
Christophe de Margerie a enfin assuré qu'à moins d'une hausse des taxes liée au débat sur l'environnement, le prix de l'essence à la pompe devrait rester stable du fait du prix du brut (qui) reste stable depuis trois ans maintenant.
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