Le pétrole monte, dopé par une recrudescence des risques géopolitiques
Vers 13H20 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mai gagnait 82 cents à 101,26 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Plusieurs éléments soutiennent les prix du brut ce matin, dont en premier lieu les tensions en Ukraine et l'appel de la Russie à cesser ses préparations militaires (dans les régions pro-russes de l'Est, ndlr) ou risquer le déclenchement d'une guerre civile, a noté Matt Smith, de Schneider Electric.
La Russie, dont le président Vladimir Poutine s'est engagé à protéger à tout prix les russophones de l'ex-URSS, a massé jusqu'à 40.000 militaires à la frontière ukrainienne, faisant craindre une invasion.
Les États-Unis ont appelé le président russe Vladimir Poutine à cesser de déstabiliser l'Ukraine, accusant Moscou d'orchestrer les manifestations pro-russes dans l'est ukrainien, tout en proposant une réunion quadripartite entre Américains, Russes, Ukrainiens et Européens.
Washington a également brandi la menace de nouvelles sanctions contre l'économie russe en cas de dérapage.Les acteurs du marché pétrolier craignaient donc la mise en place de sanctions touchant cette fois-ci les secteurs du pétrole et du gaz russes, malgré l'interdépendance de l'Europe et de la Russie en la matière.
La Russie, qui est l'un des plus gros producteurs mondiaux d'hydrocarbures, fournit environ 30% des importations de gaz et de pétrole de l'Union européenne. Ses livraisons de brut à l'Europe représentent environ 70% de ses exportations totales d'or noir.
D'autre part, la faiblesse du dollar face à de nombreuses autres devises favorise les achats de brut, libellés en dollar auprès des investisseurs munis d'autres devises, a ajouté M. Smith.
Les opérateurs se préparaient également à la parution mercredi des chiffres hebdomadaires du ministère américain de l'Energie (DoE) sur les réserves de brut aux Etats-Unis.