Le pétrole progresse à cause du regain de tensions en Ukraine
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 106,32 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 50 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 77 cents à 101,21 dollars.
Le risque géopolitique augmente avec la recrudescence des tensions entre la Russie et l'Ukraine, notait Bjarne Schieldrop, analyste de la banque suédoise SEB.
Après la perte de la Crimée absorbée par la Russie, l'Ukraine restait confrontée mardi à une menace de sécession de l'est russophone où les pro-russes ont proclamé une république souveraine et réclamé leur rattachement à la Russie.
Les États-Unis ont appelé le président russe Vladimir Poutine à cesser de déstabiliser l'Ukraine, accusant Moscou d'orchestrer les manifestations pro-russes dans l'est ukrainien, tout en proposant une réunion quadripartite entre Américains, Russes, Ukrainiens et Européens.Washington a également brandi la menace de nouvelles sanctions contre l'économie russe en cas de dérapage.
Les acteurs du marché pétrolier craignaient donc la mise en place de sanctions touchant cette fois-ci les secteurs du pétrole et du gaz russes, malgré l'interdépendance de l'Europe et de la Russie en la matière.
La Russie, qui est l'un des plus gros producteurs mondiaux d'hydrocarbures, fournit environ 30% des importations de gaz et de pétrole de l'Union européenne. Ses livraisons de brut à l'Europe représentent environ 70% de ses exportations totales d'or noir.
Par ailleurs, la pression liée à la perspective d'un redressement de l'offre libyenne de brut se dissipait mardi, soulignaient les experts de RAN Squawk.
Les cours du brut avaient en effet souffert lundi d'un accord entre le gouvernement et les rebelles pour rouvrir deux des quatre ports pétroliers bloqués depuis des mois dans l'Est de la Libye.
Enfin, le marché commençait à attendre les données sur les stocks américains qui doivent être publiées mercredi par le Département américain à l'Énergie (DoE), indiquait Bjarne Schieldrop.