Le brut se maintient en baisse, le marché surveille la Libye
Vers 18h00 HEC, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 105,57 USD sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,15 dollar par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 72 cents, à 100,42 USD.
Les autorités libyennes et d'ex-rebelles ont annoncé dimanche soir être parvenus à un accord prévoyant la levée immédiate du blocage des ports de Zwitina et d'al-Hariga, d'une capacité totale d'exportation de 210.000 barils par jour (bpj).
Les deux parties se sont par ailleurs accordé un délai de deux à quatre semaines pour trouver un accord final permettant la levée du blocage des deux autres ports: Ras Lanouf (200.000 bpj) et al-Sedra (350.000 bpj).
Un porte-parole du gouvernement libyen, Ahmed Lamine, a assuré lundi à l'AFP que les ports de Zwitina et al-Hariga étaient sous contrôle des autorités depuis dimanche. Mais sur le terrain, aucun changement n'était visible.
Les investisseurs restaient donc prudents, doutant d'une normalisation réelle de la situation du secteur pétrolier en Libye.
"Quelques ports pourraient rouvrir brièvement, notamment pour des raisons budgétaires, mais des annonces antérieures ont déçu", rappelaient ainsi les économistes de Morgan Stanley.
En effet, le gouvernement libyen a annoncé à plusieurs reprises au cours de ces derniers mois être proche d'un accord, sans que ces annonces ne soient suivies d'effet.
"Il est trop tôt pour tirer des conclusions positives", estimaient donc les analystes de BNP Paribas.
La perturbation du secteur pétrolier libyen a provoqué une chute de la production à moins de 250.000 barils par jour - contre près de 1,5 mio de barils par jour en temps normal - et occasionné des pertes estimées à plus de 14 mrd USD.