Le brut se maintient en hausse, le marché surveille toujours la Libye
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 106,82 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 67 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 99 cents, à 101,28 dollars.
"Le Brent continue d'être principalement guidé par les troubles en Libye, où un porte-parole des rebelles a nié les précédentes affirmations d'un accord concret pour rouvrir les terminaux pétroliers dans les prochains jours", signalait Addison Armstrong, analyste chez Tradition Energy.
La référence européenne du brut avait chuté à un plus bas en cinq mois mercredi (à 103,95 dollars le baril) après que le gouvernement libyen a engagé des négociations "indirectes" avec des rebelles autonomistes qui bloquent depuis huit mois des terminaux pétroliers dans l'Est.
Mais les opérateurs doutent de la normalisation de la production et des exportations pétrolières de ce pays. Ces derniers mois, le gouvernement libyen a en effet annoncé à plusieurs reprises être proche d'un accord, sans que ces annonces ne soient suivies d'effet.
De plus, "même si (les terminaux pétroliers sont rouverts), ce n'est pas du tout certain qu'un volume d'exportation de 600'000 barils par jour puisse être rapidement retrouvé, puisque les infrastructures ont pu être endommagées par des mois d'arrêt de la production", soulignait-on chez Commerzbank.
Par ailleurs, les acteurs du marché pétrolier digéraient le rapport mensuel sur l'emploi et le chômage publié vendredi aux États-Unis, premier consommateur mondial de brut.
Selon ce document, le taux de chômage aux États-Unis est demeuré inchangé en mars, à 6,7%, et les créations d'emplois ont progressé de façon quasi conforme aux attentes, à 192'000.