Le pétrole ouvre en hausse à New York, le marché surveille la Libye
Vers 13H20 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mai gagnait 90 cents, à 101,19 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Le marché a été déçu par l'évolution de la situation en Libye. On espérait qu'un accord avec les rebelles puisse permettre la réouverture des ports libyens et le retour immédiat des exportations mais les rebelles de l'est du pays ont nié avoir conclu un tel accord et aux dernières nouvelles, il n'y avait pas de brut qui sortait des ports libyens, remarquait Phil Flynn de Price Futures Group.
Le pays dispose d'importantes réserves d'hydrocarbures mais en raison de divers mouvements de protestation depuis l'été dernier, la production est descendue à moins de 250.000 barils par jour contre environ 1,5 million il y a un an. L'espoir d'un regain de la production avait pesé sur les cours du brut ces derniers jours.
De plus, même si les terminaux pétroliers étaient rouverts, il n'est pas du tout certain qu'un volume d'exportation de 600.000 barils par jour puisse être rapidement retrouvé, puisque les infrastructures ont pu être endommagées par des mois d'arrêt de la production, soulignait-on chez Commerzbank.
Les investisseurs ont par ailleurs peu réagi après la diffusion du rapport mensuel sur l'emploi américain. Selon ce document, le taux de chômage aux Etats-Unis est demeuré inchangé en mars, à 6,7%, et les créations d'emplois ont progressé de façon quasi conforme aux attentes, à 192.000.
C'est un petit peu moins que les prévisions mais cette petite déception était insuffisante pour renverser la tendance sur le marché, soulignait Robert Yawger de Mizuho Securities USA.
Les investisseurs continuaient surtout selon lui à digérer l'annonce mercredi d'une baisse des stocks de pétrole aux Etats-Unis et surtout celle d'un nouveau recul des réserves à Cushing, le terminal pétrolier où sont entreposés les barils servant de référence au cours du WTI coté à New York.