Le pétrole progresse dans un marché attentiste avant l'emploi US
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 106,63 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 48 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 76 cents, à 101,05 dollars.
Les attentes d'un retour rapide et complet de l'offre de pétrole libyen sur le marché ont clairement laissé place à une évaluation plus réaliste de la situation, expliquaient les économistes de Commerzbank.
Le gouvernement libyen a engagé des négociations avec des rebelles autonomistes qui bloquent depuis huit mois des terminaux pétroliers dans l'est du pays.
Tripoli tente ainsi de trouver un accord permettant la reprise des exportations de brut et la fin d'une crise qui a privé le pays de sa principale source de revenu.Mais les opérateurs doutent encore de la normalisation de la production et des exportations pétrolières de ce pays. Ces derniers mois, le gouvernement libyen a en effet annoncé à plusieurs reprises être proche d'un accord, sans que ces annonces ne soient suivies d'effet.
De plus, même si (les terminaux pétroliers sont rouverts), ce n'est pas du tout certain qu'un volume d'exportation de 600.000 barils par jour puisse être rapidement retrouvé, puisque les infrastructures ont pu être endommagées par des mois d'arrêt de la production, soulignait-on chez Commerzbank.
Par ailleurs, les opérateurs du marché tournaient leur attention vers le rapport sur l'emploi et le chômage américain, signalait Andrey Kryuchenkov, analyste chez VTB Capital.
Ce rapport, attendu vendredi vers 12H30 GMT, permettra aux investisseurs d'évaluer la santé de l'économie des États-Unis, premier consommateur mondial de pétrole.