Le pétrole rebondit, le marché surveille la Libye
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 105,69 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 92 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 40 cents, à 100,02 dollars.
Le Brent a retrouvé des forces après être tombé à son plus bas niveau en cinq mois (mercredi), malgré le fait que le gouvernement libyen et les rebelles qui ont bloqué les exportations pétrolières seraient proches d'un accord, indiquait Addison Armstrong, analyste de Tradition Energy.
Le gouvernement libyen a en effet engagé des négociations avec des rebelles autonomistes qui bloquent depuis huit mois des terminaux pétroliers dans l'est du pays, pour trouver un accord permettant la reprise des exportations de brut et la fin d'une crise qui a privé le pays de sa principale source de revenu.
Une délégation gouvernementale s'est rendue mercredi à Brega, fief des rebelles dans l'est libyen, selon Ali al-Hassi, un porte-parole du gouvernement autoproclamé de la Cyrénaïque (région orientale), bras politique des rebelles.Le gouvernement a accueilli positivement les points que nous avons abordés, a indiqué à l'AFP ce porte-parole, affirmant que le blocage des terminaux pétroliers pourrait être levé en début de semaine prochaine.
Depuis juillet 2013, les autonomistes de l'est libyen - des hommes armés qui faisaient partie des gardes des installations pétrolières - bloquent des sites pétroliers dans cette région, suspendant les exportations de brut et privant ainsi le pays de sa principale source de revenus.
Le blocage des ports pétrolier a ainsi provoqué une chute de la production à 250.000 barils par jour, voire moins, contre près de 1,5 million de barils par jour en temps normal.
Mais le gouvernement libyen a annoncé à plusieurs reprises au cours de ces derniers mois être proche d'un accord, sans que ces annonces ne soient suivies d'effet.
Ainsi, les analystes de Commerzbank estimaient qu'il n'était pas du tout sûr que les terminaux vont être rouverts, notamment parce que les rebelles ont imposé des conditions pratiquement impossibles à remplir, exigeant par exemple un référendum sur une plus grande autonomie des provinces de l'Est du pays.