Le pétrole recule, le marché scrute la Libye
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 104,56 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 23 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 41 cents, à 99,21 dollars.
Le Brent se maintenait proche de son plus bas en cinq mois (atteint la veille, à 103,95 dollars), restant sous les 105 dollars le baril, alors que le marché se tient prêt pour une augmentation de l'offre en Libye, signalaient les analystes d'Investec.
Le gouvernement libyen serait proche de conclure un accord avec les rebelles pour rouvrir les terminaux pétroliers, mettant fin à une confrontation de huit mois qui a occasionné la chute des exportations libyennes de pétrole, rapportait de son côté Gary Hornby, expert du cabinet Inenco.
Un accord pourrait être trouvé dans les prochains deux à trois jours, ce qui doperait les exportations libyennes d'environ 600.000 barils par jour, quadruplant le niveau actuel, ajoutait-il.La production et l'exportation de brut libyen sont très perturbées depuis l'été dernier, à cause de divers mouvements de protestations, notamment de la part de rebelles qui réclament l'autonomie de la région orientale de Libye. En temps normal, la Libye produit environ 1,5 million de barils par jour.
Le gouvernement libyen a annoncé à plusieurs reprises au cours de ces derniers mois être proche d'un accord, sans que ces annonces ne soient suivies d'effet.
Ainsi, les analystes de Commerzbank estimaient qu'il n'était pas du tout sûr que les terminaux vont être rouverts, notamment parce que les rebelles ont imposé des conditions pratiquement impossible à remplir, exigeant par exemple un référendum sur une plus grande autonomie des provinces de l'Est du pays.