Le brut chute, malgré une baisse des stocks américains
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 104,51 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,11 dollar par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 22 cents, à 99,52 dollars.
Le Brent est tombé mercredi vers 15H30 GMT à un nouveau plus bas en près de cinq mois, à 103,95 dollars le baril, "probablement en raison de la réduction des tensions géopolitiques" en Ukraine, jugeait Jasper Lawler, analyste de CMC Markets.
La compagnie russe Gazprom a décidé d'augmenter de plus d'un tiers le prix du gaz vendu à l'Ukraine, mais ne cesse pas pour l'instant ses livraisons, ni à Kiev ni à l'Europe.
Le marché continuait par ailleurs à soupeser la perspective d'un regain de la production de brut en Libye, au lendemain de la diffusion d'informations sur une possible réouverture des terminaux pétroliers.
Ces informations avaient notamment fait chuter mardi le Brent à son plus bas niveau depuis le 8 novembre dernier.
"C'est extraordinaire à quel point le marché a réagi à (l'annonce d'une possible réouverture des terminaux pétroliers), puisque nous avons souvent entendu de telles annonces ces derniers mois sans que le blocage des ports ait été levé", estimaient les analystes de Commerzbank.
Le secteur pétrolier libyen est très perturbé depuis l'été, à cause de divers mouvements de protestation, notamment de la part de rebelles qui réclament l'autonomie de la région orientale de Libye.
De son côté, le WTI perdait moins de terrain que le Brent, quelque peu soutenu par l'annonce d'un recul des stocks de brut aux États-Unis la semaine dernière.
Selon le département américain à l'Énergie (DoE), les réserves de brut ont baissé de 2,4 millions de barils lors de la semaine achevée le 28 mars, alors que les analystes tablaient en moyenne sur une augmentation de 700'000 barils.
Cette baisse "est en partie due à de moindres importations de pétrole et à un taux élevé d'utilisation des raffineries", expliquait Abhishek Deshpande, analyste chez Natixis.
Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont augmenté de 600'000 barils, alors que les analystes pariaient sur un recul de 200'000 barils.
Les stocks d'essence ont de leur côté diminué de 1,6 million de barils, soit un peu plus que la baisse de 1,2 million escomptée par les spécialistes.