Le pétrole se stabilise dans un marché attentiste
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 105,53 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 9 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 6 cents, à 99,68 dollars.
Le Brent se maintenait au-dessus des 105 dollars le baril après avoir chuté à son plus bas en presque cinq mois la veille, tandis que les investisseurs attendaient les données sur les stocks américains pour évaluer la demande dans le premier consommateur mondial de pétrole, expliquaient les analystes d'Investec.
Le département américain à l'Énergie (DoE) doit donner mercredi à 14H30 GMT le niveau des réserves pétrolières américaines pour la semaine terminée le 28 mars.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones, les stocks de brut auraient progressé de 700.000 barils tandis que les réserves d'essence et de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) auraient respectivement reculé de 1,2 million et 200.000 barils.Les investisseurs seront particulièrement attentifs à l'évolution du niveau des stocks du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud des États-Unis) où sont entreposées les réserves servant de référence au WTI.
Les stocks de Cushing ont chuté de 13 millions de barils au cours des deux derniers mois (-32%), tombant à la fin de la semaine du 17 au 21 mars à leur plus bas niveau depuis début 2012.
Par ailleurs, le marché reprenait son souffle après une chute du Brent la veille due à l'annonce d'une possible réouverture des terminaux pétroliers en Libye et des données chinoises décevantes, selon des analystes.
La référence européenne du brut est tombée mardi jusqu'à 105,10 dollars le baril, son niveau le plus faible depuis le 8 novembre dernier.
C'est extraordinaire à quel point le marché a réagi à (l'annonce d'une possible réouverture des terminaux pétroliers), puisque nous avons souvent entendu de telles annonces ces derniers mois sans que le blocage des ports ait été levé, soulignaient les analystes de Commerzbank.
Le secteur pétrolier libyen est très perturbé depuis l'été, à cause de divers mouvements de protestations, notamment de la part de rebelles qui réclament l'autonomie de la région orientale de Libye.
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