Le brut recule, pénalisé par des données chinoises décevantes
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 106,27 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,49 dollar par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 1,48 dollar, à 100,10 dollars.
"Les cours du brut sont en baisse des deux côtés de l'Atlantique dans un marché avec des volumes moins importants que d'habitude, pénalisés par de faibles données sur la production manufacturière en Chine", expliquait Addison Armstrong, analyste de Tradition Energy.
L'indice PMI des directeurs d'achat compilé par la Fédération chinoise de la logistique et des achats (CFLP), une organisation gouvernementale, a atteint 50,3 le mois dernier contre 50,2 en février.
La banque HSBC, qui calcule et publie de son côté son propre indice PMI pour la Chine, s'est montrée nettement moins optimiste: elle a annoncé un chiffre de 48,0 pour mars, soit une chute de la production manufacturière la plus brutale depuis novembre 2011.
La Chine est le deuxième consommateur mondial de brut et l'un des principaux moteurs de croissance de la demande mondiale de pétrole.
Par ailleurs, "l'abondance de l'offre" de brut, notamment en provenance de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), devrait "continuer de peser sur les prix" du pétrole, selon les analystes de Commerzbank.
En mars, "les réductions de production en Angola et en Libye ont été contrebalancées par des augmentations en Arabie Saoudite, au Nigeria et en Iran", précisaient-ils.
De plus, le marché digérait mardi des informations selon lesquelles "les rebelles dans l'Est (de la Libye) pourraient être prêts à rouvrir les terminaux pétroliers occupés" depuis des mois, rapportait-on chez Commerzbank.
Mais selon eux, ces informations "devraient être prises avec des pincettes, puisqu'il y en a eu plusieurs du même genre ces derniers mois".
Le secteur pétrolier libyen est très perturbé depuis l'été, à cause de divers mouvements de protestations, notamment de la part de rebelles qui réclament l'autonomie de la région orientale de Libye.
Enfin, les investisseurs attendaient le rapport hebdomadaire sur les stocks pétroliers américains, qui sera publié mercredi par le département américain à l'Énergie (DoE).
Le marché attendait également avec prudence le rapport sur l'emploi et le chômage aux États-Unis, qui sera publié vendredi et qui devrait permettre aux opérateurs d'évaluer la santé économique du premier consommateur mondial d'or noir.