Le brut baisse légèrement, dans un marché attentiste
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 107,50 USD sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 26 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 30 cents, à 101,28 USD.
"Le pétrole pourrait voir la prime de risque comprise dans son prix diminuer encore alors que la Russie a retiré quelques troupes de la frontière avec l'Ukraine", jugeait Joe Conlan, analyste au cabinet Inenco.
La Russie avait suscité lundi des espoirs de détente, malgré l'échec la veille de pourparlers russo-américains à Paris, en annonçant un retrait partiel de ses troupes massées près de la frontière ukrainienne.
Les États-Unis sont toutefois restés prudents, estimant que ces informations devaient être vérifiées avant d'être commentées. La présence de ces soldats -- 20'000 selon Washington -- a fait craindre une invasion de la partie orientale de l'Ukraine, en grande partie russophone, et une répétition du scénario qui a conduit à la perte de la Crimée, au sud.
Par ailleurs, "l'abondance de l'offre" de brut, notamment en provenance de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), devrait "continuer de peser sur les prix" du pétrole, selon les analystes de Commerzbank.
En mars, "les réductions de production en Angola et en Libye ont été contrebalancées par des augmentations en Arabie Saoudite, au Nigeria et en Iran", précisaient-ils.
Lundi, les cours du brut avaient été pénalisés par le démarrage de la production commerciale à Qurna-2 occidental, un des plus importants champs pétroliers inexploités au monde, situé en Irak.
Enfin, le marché "restait prudent, attendant les données sur l'emploi américain plus tard dans la semaine", rappelait M. Conlan.
Le rapport sur l'emploi et le chômage américain, publié vendredi, devrait permettre aux opérateurs "d'évaluer la santé économique mondiale et la demande énergétique" du pays, expliquait-on chez Investec.
Les États-Unis sont le premier consommateur mondial de brut, absorbant un cinquième de la production mondiale.