Le pétrole recule, le marché continue de surveiller l'Ukraine
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 107,45 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 62 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 24 cents, à 101,43 dollars.
Les prix du pétrole évoluaient en baisse dans un marché avec de faibles volumes après un weekend de négociations entre la Russie et les États-Unis, qui s'est terminé par un accord entre eux sur la nécessité d'une solution diplomatique en Ukraine, expliquait Addison Armstrong, analyste de Tradition Energy.
Le ministère russe de la Défense a annoncé lundi le retrait d'un de ses bataillons de la zone frontalière avec l'Ukraine, sans préciser si cette opération était liée à une volonté de détente après des pourparlers avec les États-Unis à Paris.
La présence de ces forces armées faisait craindre à Kiev une invasion de sa partie orientale, en grande partie russophone, et une répétition du scénario qui a conduit à la perte de la Crimée, au Sud.Dans la nuit de dimanche à lundi, les chefs de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et américain John Kerry se sont rencontrés à Paris. Mais après quatre heures de discussions, les deux hommes n'ont pu que constater leurs divergences et convenu de continuer à dialoguer.
Les prix du pétrole étaient également pénalisés lundi par le démarrage de la production commerciale au champ pétrolier irakien Qurna-2 occidental.
La production en Irak, actuellement à son plus haut niveau depuis 35 ans, à 3,6 millions de barils par jour, va être dopée alors que (la compagnie russe) Lukoil a commencé à produire à Qurna-2 occidental, expliquait M. Armstrong.
La production de ce champ, dont les réserves connues sont estimées à 12,9 milliards de barils, est actuellement d'environ 120.000 barils par jour mais devrait atteindre 420.000 b/j d'ici la fin de l'année.
L'Irak souhaite augmenter sa production à 9 millions de barils par jour d'ici 2017, un objectif jugé excessivement ambitieux par le Fonds monétaire international et l'Agence internationale de l'Énergie.