Le pétrole soutenu à New York par la perspective d'un regain de demande
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mai s'est apprécié de 39 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), pour s'établir à 101,67 dollars.
Les chiffres américains sur les revenus et les dépenses des ménages publiés en début de séance étaient à l'image de ceux diffusés plus tôt dans la semaine sur le PIB ou l'emploi, c'est à dire plutôt positifs. Ils alimentent l'espoir de voir la demande en brut progresser aux Etats-Unis, a souligné l'analyste indépendant Andy Lipow.
Les acteurs du marché misent également sur un regain de consommation d'or noir à l'approche de la fin de la saison de maintenance des raffineries, à l'issue de laquelle elles devraient avoir besoin de brut supplémentaire.
La crainte d'une escalade des tensions géopolitiques autour de l'Ukraine, pouvant perturber le marché de l'énergie en Europe si d'éventuelles sanctions plus sévères étaient décidées à l'encontre de Moscou, a aussi participé à la progression des cours du baril.
Le président américain Barack Obama a exhorté vendredi Vladimir Poutine à retirer ses troupes massées le long de la frontière de l'Ukraine, qui craint une invasion de sa partie orientale après la perte de la Crimée. La diplomatie russe a accusé en retour les dirigeants occidentaux d'être soit mal informés soit de mauvaise foi.Par ailleurs, la situation en Libye continue de se détériorer, la production journalière étant apparemment tombée à 170.000 barils par jour et au Nigeria, des attaques contre des oléoducs dans le delta du Niger ont obligé Shell à déclarer une situation de force majeure, a rappelé Robert Yawger de Mizuho Securities USA. Cela perturbe l'approvisionnement en brut en provenance de l'Afrique.