Le pétrole stimulé à New York par la baisse des stocks de brut à Cushing
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mai s'est apprécié de 1,07 dollar sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), pour s'établir à 100,26 dollars.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour la même échéance a terminé à 107,03 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 4 cents par rapport à la clôture de mardi.
Le département américain de l'Énergie (DoE) a annoncé mercredi que les réserves de brut avaient bondi de 6,6 millions de barils aux Etats-Unis lors de la semaine achevée le 21 mars, soit bien plus que ce que prévoyaient les analystes (+2,8 millions de barils).
Il s'agit de la dixième semaine consécutive de hausse de ces stocks, qui avaient déjà progressé de près de 26 millions de barils au cours des neuf semaines précédentes.
De tels chiffres ne sont pas vraiment inattendus à cette période de l'année puisque les raffineries traitent moins de pétrole pendant les travaux de maintenance, qui ont lieu en ce moment, a noté Fawad Razaqzada, analyste de Forex.com.
C'est certes une grosse progression, a remarqué de son côté Robert Yawger de Mizuho Securities USA. Mais ce qu'on a surtout retenu du rapport c'est la chute des stocks à Cushing, le terminal qui sert de référence au WTI, a-t-il ajouté. Surveillées de près par les courtiers, ces réserves ont reculé de 1,3 million de barils par rapport à la semaine précédente, à 28,5 millions de barils.
C'est la huitième semaine consécutive de baisse, et les stocks atteignent leur plus bas niveau depuis janvier 2012, a relevé Robert Yawger.
Le marché a été aussi marqué selon lui par le net recul des stocks d'essence: ils ont chuté de 5,1 millions de barils, soit 4 fois plus que la baisse de 1,3 million escomptée par les spécialistes.
Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont quant à elles augmenté de 1,6 million de barils.
Les cours du WTI ont également été aidés par le rapport mensuel sur les commandes de biens durables aux Etats-Unis, qui ont augmenté en février grâce notamment au secteur des transports.
Les commandes automobiles ont en particulier progressé de 3,6%, ce qui implique une bonne demande en essence, a souligné Robert Yawger.