Le pétrole se stabilise, le marché attend les stocks américains
Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 107,03 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 4 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance grappillait 8 cents, 99,27 dollars.
Les cours du brut étaient soutenus par des interruptions de production en Libye et au Nigeria, indiquaient les analystes de Commerzbank.
La compagnie de pétrole anglo-néerlandaise Royal Dutch Shell a déclaré mercredi l'état de force majeure sur ses exportations de pétrole brut en provenance du Nigeria, alors qu'elle s'efforce de réparer l'un de ses oléoducs saboté.
Le géant pétrolier a indiqué que l'oléoduc a été arrêté après la découverte d'une fuite le 4 mars, entraînant la suspension des exportations de pétrole brut provenant du terminal de Forcados, d'une capacité de 400.000 barils de pétrole par jour.Les vols de pétrole brut sont un problème majeur au Nigeria, qui est le plus gros producteur de pétrole en Afrique.
Par ailleurs, la production continuait de diminuer en Libye, s'établissant maintenant à moins de 200.000 barils par jour selon plusieurs analystes.
Le secteur pétrolier libyen est très perturbé depuis l'été, à cause de divers mouvements de protestations, notamment de la part de rebelles qui réclament l'autonomie de la région orientale de Libye.
Toutefois, les prix du pétrole étaient contenus dans leur hausse par la perspective d'une nouvelle hausse des stocks pétroliers aux États-Unis.
Le département américain à l'Énergie (DoE) doit communiquer mercredi à 14H30 GMT le niveau des stocks pétroliers américains pour la semaine dernière.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones, les réserves de brut auraient progressé de 2,8 millions de barils, tandis que les stocks d'essence et de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) auraient chacun reculé de 1,3 million de barils.
Enfin, les craintes des opérateurs liées à l'escalade des tensions entre les Occidentaux et la Russie au sujet de la Crimée semblaient s'apaiser un peu mercredi.
Même si les tensions sur l'Ukraine restent palpables, les risques semblent avoir été réduits après que le président américain et ses alliés ont décidé de prendre des sanctions économiques plus dommageables contre la Russie seulement si Moscou va plus loin que la prise de la Crimée, estimait Abhishek Deshpande, analyste chez Natixis.
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